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Sur le volet économique, le ministre des Outre-mer avait indiqué qu’il souhaitait que les acteurs du tissu économique local soit force de propositions. Ce mardi, Sébastien Lecornu a rencontré, accompagné du président de Région les forces vives de l’économie péi. Les grands lignes de la déclinaison locale du plan de relance ont été tracées.
Cette rencontre, Sébastien Lecornu l’a qualifiée d’ « étape importante ». Très attendue par les acteurs de l’économie locale, elle tracera la feuille de route pour ces prochaines années. La réunion rassemblait les représentants des chambres consulaires, d’organisations syndicales, patronales, salariales, des différentes filières ainsi que différents organismes. « Un plan de relance spécifique et adapté à chaque territoire d’Outre-mer sera décidé » a commencé le ministre.
Ce qu’il faut retenir de ce plan de relance :
• Première chose, les acteurs de l’économie demandent une meilleure coordination entre les mesures de sauvetage mises en oeuvre durant la crise et le redémarrage de l’économie. Le ministre a confirmé que le fonds de solidarité était prolongé jusqu’à la fin décembre 2020 notamment dans les métiers du tourisme, de la culture, du sport. Certains seuils seront rehaussés notamment, le chiffre d’affaire qui va passer à 2 millions d’euros pour l’éligibilité à ce fonds de soutien.
• Les prêts garantie, qui ont été un outil majeur pour l’économie réunionnaise vont continuer et être poursuivis jusqu’à la fin de l’année.
• Concernant le prolongement du dispositif de chômage longue durée, Sébastien Lecornu a expliqué que la question était encore à l’étude. La semaine prochaine, le Premier ministre devrait faire des annonces sur ce sujet.
• Sur le volet de redémarrage de l’économie réelle. La question de la fiscalité, donc de la compétitivité est actuellement à l’étude, le ministre précise que Bruno Lemaire, ministre de l’Économie devrait faire des annonces dans les prochains jours notamment sur les impôts de production.
• Pour l’investissent dans la formation et l’emploi. Le ministre des Outre-mer a indiqué que la question des contrats aidés était au centre des discussions. « Des annonces seront faites pour l’ensemble de notre pays. Il y aura une déclinaison par territoire, évidemment, La Réunion sera concernée. Il nous faut encore travailler entre les collectivités territoriales et l’État pour s’assurer que ce dispositif puisse non seulement démarrer vite mais également démarrer bien. »
• Sur le volet formation, le ministre a rappelé que l’un des principaux enjeux était que les offres liées à la relance répondent à la demande. « Dans le plan de relance, on va continuer à mobiliser des moyens » a-t-il précisé.
• D’autres thématiques vont être financées, « des sommes importantes vont être allouées aux les collectivités territoriales pour soutenir la commande publique. C’est aussi le sauvetage des recettes fiscales de la Région, du Département, des EPCI et des communes ». Par ailleurs, le ministre a annoncé « globalement sur la moyenne des 3 dernières années, l’État donnera une somme de 25 à 30 millions d’euros pour venir aider la collectivité régionale à passer le manque à gagner lié au confinement «.
• Le ministre a également abordé l’épineux dossier de la NRL « évidemment, cette Nouvelle route du littoral, on doit la terminer, personne ne comprendrait qu’elle ne soit pas terminée. Elle doit trouver sa place dans le plan de relance. Il nous faut poursuivre nos échanges techniques ».
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• En matière touristique, Sébastien Lecornu souhaite un changement de stratégie « on a une réflexion à avoir sur l’hôtellerie et la restauration, sur les nouvelles offres d’hébergement tourniques à La Réunion, autant de pistes su lesquelles je souhaite mobiliser des sommes. »
De l’argent européen sera également injecté dans ce plan de relance réunionnais. Une enveloppe de 2 milliards d’euros sera mobilisée entre 2021 et 2027 sur la relance et les différents projets réunionnais.
La question de la transition énergétique a également été au centre des discussions.
Le ministre souhaite aussi avancer sur le plan de la transformation agricole. Produire local, les circuits courts, accéder à une forme de souveraineté insulaire, se nourrir avec des aliments de qualité … « Julien Denormandie, mon collègue ministre de l’Agriculture viendra à La Réunion dans les prochaines semaines. La date n’est pas encore arrêtée mais nous ferons un déplacement conjoint lui et moi pour accompagner cette transformation agricole qui va être au coeur du plan de relance ».
Le ministre des Outre-mer a terminé sa prise de parole par cette phrase « en résumé, vous le voyez, il y a de l’argent, il y a beaucoup de volonté de la part de l’État ».
Sébastien Lecornu a annoncé que cette rencontre avec les acteurs économiques locaux va se transformer en comité d’accompagnement du plan de relance. « C’est pas le tout d’annoncer des sommes d’argent, tout cela doit être suivi d’effets. C’est le sauvetage de l’économie réunionnaises, le sauvetage des entreprises quelle que soit leur taille et gagner la bataille de l’emploi ».
Didier Robert, le président de Région s’est dit « très satisfait » de cette rencontre « une très grande satisfaction d’abord pour l’engagement du nouveau ministre des Outre-mer à La Réunion sur les différentes thématiques, hier avec les collectivités locales, aujourd’hui avec le monde économique et les organisations professionnelles et syndicales. […} Aujourd’hui, c’est un deuxième acte qui est posé, celui de, à la fois, répondre à une dimension d’urgence, toujours dans le souci de maintenir et soutenu l’activité et je retiens également l’importance du plan de relance. »
Le président de Région es satisfait de voir l’État aller dans son sens notamment sur la question de la cohérence des politiques publiques, un principe qu’il plaide depuis plusieurs mois. « Savoir mobiliser avec beaucoup d’intelligence, les fonds européens nouveaux, les enveloppes nationales dans le cadre de ce plan de relance qui vont être mises en oeuvre et considérer que les acteurs locaux, les collectivités locales, avec le monde économique nous avons à travailler ensemble. »
Quant au calendrier du déploiement de ce plan de relance local, le ministre est ambitieux « si on doit retenir une date, c’est ce midi »
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