Echauffourées à la frontière greco-turque, la Grèce dément avoir tiré à balles réelles

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A la frontière greco-turque près de Kastanies, en Grèce, mercredi 4 mars.
A la frontière greco-turque près de Kastanies, en Grèce, mercredi 4 mars. OZAN KOSE / AFP

Les heurts qui ont opposé des migrants venant de Turquie et les forces de l’ordre grecques à la frontière ont fait six blessés en raison de « tirs à balles réelles », selon le gouvernement local turc, qui affirme qu’un migrant est mort de ses blessures. De son côté, le gouvernement grec « dément catégoriquement » ces tirs, « des fausses nouvelles fabriquées par la Turquie ».

Près du poste-frontière de Pazarkule (Kastanies, côté grec), l’Agence France-Presse (AFP) a pu observer qu’au moins un migrant avait été blessé à la jambe par des tirs en provenance du côté grec après avoir tenté, avec un groupe de réfugiés, de découper le grillage dressé à la frontière pour pénétrer en territoire grec.

Des échauffourées ont suivi cet incident au cours desquelles des migrants ont lancé des pierres en direction des forces de sécurité grecques, qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogènes. Plusieurs ambulances turques sont arrivées dans le secteur à la suite de ces heurts.

Lire notre reportage : Sur une frontière en état de siège, le premier ministre grec appelle l’UE à la solidarité

Les journalistes de l’AFP présents ont entendu des tirs en l’air, dont l’origine ne pouvait pas être déterminée, des cris, des sirènes de police. De la fumée se dégageait d’un gros feu. Dans une vidéo fournie à l’AFP par le gouvernement grec, on voit des policiers turcs en train de tirer des grenades lacrymogènes contre les policiers grecs au poste-frontière. Des cordons de policiers casqués et lourdement équipés se tenaient prêts côté grec.

Erdogan demande le soutien de l’Europe en Syrie

Ces tensions surviennent près d’une semaine après que la Turquie a ouvert ses frontières vers l’Europe, laissant des milliers de migrants tenter le passage vers l’Europe via la Grèce. Entre samedi et lundi soir, « 24 203 tentatives d’entrées illégales ont été évitées, 183 personnes ont été arrêtées », a communiqué le gouvernement grec.

« Si les pays européens veulent régler le problème, alors ils doivent apporter leur soutien aux solutions politiques et humanitaires turques en Syrie », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours à Ankara mercredi matin.

Dans son discours, le président turc a accusé les pays européens de « piétiner » les droits humains en « battant, coulant les embarcations et même en tirant » sur les migrants qui cherchent à se rendre en Europe.

Lire l’analyse : En ouvrant sa frontière, la Turquie place les Européens devant leurs responsabilités

« Les Grecs, qui ont recours à tous les moyens pour empêcher les migrants d’entrer sur leur territoire allant jusqu’à les noyer ou les tuer à balles réelles , ne doivent pas oublier qu’ils pourraient eux-mêmes avoir besoin de compassion un jour », a-t-il lancé.

S’agissant du front syrien, M. Erdogan a déclaré qu’il espérait « obtenir un cessez-le-feu le plus rapidement possible dans la région » lors de sa rencontre prévue jeudi avec son homologue russe, Vladimir Poutine.

Le Monde avec AFP

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