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Des pourparlers de paix officieux et informels sur l’Afghanistan reprennent après leur interruption par Trump.
Après avoir été déclaré « mort », début septembre, par le président américain, Donald Trump, le processus de paix entre les Américains et les talibans en Afghanistan a repris sous un nouveau visage. Les insurgés ont annoncé, mardi 19 novembre, que trois cadres de leur mouvement ont été transférés de la prison de Bagram, au nord de Kaboul, vers Doha, au Qatar, où siège le bureau de représentation des talibans.
Le plus connu d’entre eux est Anas Haqqani. C’est l’un des fils de Jalaluddin Haqqani, fondateur d’un réseau redouté à cheval sur la frontière afghano-pakistanaise, figure de la lutte contre l’occupation soviétique, puis ministre du gouvernement taliban entre 1996 et 2001. Son frère, Sirajuddin Haqqani, est le numéro deux et le chef militaire du mouvement taliban. Les deux autres responsables talibans sont l’un de leurs oncles, Haji Mali Khan, et Abdul Rashid, frère d’un membre du bureau politique des talibans au Qatar.
En échange, les talibans s’étaient engagés à libérer deux otages, l’Américain Kevin King et l’Australien Timothy Weekes, deux professeurs, âgés de 63 et 50 ans, enlevés à l’Université américaine de Kaboul, le 7 août 2016. Leur santé se serait dégradée durant leur détention. Leur libération a été confirmée mardi à la mi-journée de source américaine. Annoncé le 12 novembre, par le président afghan, Ashraf Ghani, cet échange avait été bloqué après plusieurs attentats commis au même moment par les insurgés. M. Ghani avait admis que cette décision avait été « très difficile » mais qu’elle était « la condition principale pour démarrer des négociations officieuses » en vue de mettre fin à un conflit qui dure depuis dix-huit ans.
Une « coïncidence »
Il apparaît clair que les pourparlers de paix entre les Etats-Unis et les talibans afghans ont changé de forme. Finies les rencontres formelles, à Doha, entre, d’un côté, la délégation menée par le mollah Abdul Ghani Baradar, cofondateur du mouvement avec le mollah Omar, et de l’autre, la partie américaine conduite par l’ambassadeur Zalmay Khalilzad. Abandonné, pour l’instant, l’espoir de voir signé un accord global permettant d’ouvrir une conférence de paix internationale sur l’avenir de l’Afghanistan. Il s’agit, désormais, d’une négociation « au fil de l’eau », selon l’expression d’un diplomate occidental en poste à Kaboul joint par Le Monde.
Ce processus de paix, nouvelle formule, a pris forme le 2 octobre, à Islamabad, au Pakistan. Quelques jours après le premier tour de l’élection présidentielle afghane, les chefs des deux délégations, MM. Khalilzad et Baradar, et leur suite, avaient alors repris attache et engagé les discussions sur cet échange de prisonniers. Pour sauver les apparences, les deux camps redoublaient de déclarations sur une présence concomitante relevant d’un pur hasard. Le porte-parole taliban, Suhail Shaheen, indiquait qu’il s’agissait d’« une coïncidence : la délégation a été invitée par le Pakistan », tout en ajoutant : « Si les Américains veulent une rencontre, nous sommes prêts. »
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