Eaux mauriciennes: aliens & co.

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[Photo d'illustration] La «crown-of-thorns starfish, bien qu’indigène, peut aussi être envahissante.

[Photo d’illustration] La «crown-of-thorns starfish, bien qu’indigène, peut aussi être envahissante.

«Nous avons fait des recherches sur les espèces exotiques entrant dans nos eaux… Jusqu’à présent, rien n’a été trouvé.» Déclaration de Prem Koonjoo, le ministre de l’Économie océanique lors de la session parlementaire, mardi dernier. Il répète que les officiers de son ministère n’ont rien trouvé. Selon lui, des recherches effectuées à Maurice et à Rodrigues ont révélé qu’il n’y a pas d’espèces exotiques ou envahissantes dans nos eaux. Mais…

Vassen Kauppaymuthoo, océanographe et ingénieur de l’environnement, affirme qu’il y a bel et bien des «alien invasive species» dans nos eaux. Il y a, par exemple, les ombrines. Ces poissons se sont échappés d’un parc aquacole sis dans la région de Mahébourg, il y a à peu près trois ans. Il y a également le bar, espèce qui vit en banc.

Dans nos rivières également, existent des «étrangers». «Je pense au chirax, l’écrevisse noire, qui avait un impact sur les autres types d’écrevisses. Quand des carpes ont été introduites dans ces eaux pour régler ce problème, elles ont causé pas mal de dégâts car elles dévoraient les autres poissons également.»

Il explique que plusieurs de ces espèces exotiques envahissantes sont introduites dans la mer illégalement. Une des causes, selon Vassen Kauppaymuthoo, est l’aquaculture, surtout celle effectuée dans les barachois. Puis, il y a ce qu’on appelle le «ballast water». Il s’agit de l’eau «prise» par un bateau vide dans une région pour aller vers une autre. Et arrivé à sa destination, le bateau rejette cette même eau qui peut contenir des espèces exotiques. L’océanographe avance que ces autres poissons peuvent ainsi entrer dans nos eaux même si Maurice est loin des continents.

D’autre part, il faut aussi compter avec les poissons importés pour les aquariums qui sont, éventuellement, relâchés dans nos eaux. Sans compter les tortues d’eau douce qui peuvent atterrir par la suite dans la rivière. «Ce sont des prédateurs capables de se multiplier, il n’en faut pas beaucoup.»

Aux dires de l’océanographe, toute espèce dite «étrangère» peut éventuellement créer un débalancement au niveau de notre écosystème marin à travers la prédation ou en se propageant et occupant l’habitat des espèces indigènes. Cette propagation peut également contribuer à l’inclusion des parasites ou de bactéries dans la mer. «Le ministère de l’Économie océanique en collaboration avec le Mauritus Oceanography Institute et la Shipping Division prennent des actions pour le ‘ballast water’ mais qu’il y a des efforts à faire.».

Sollicité pour une déclaration, un officier du ministre de l’Economie océanique répond que les espèces indigènes peuvent également être envahissantes si, dans leur cycle naturel, il y a une éclosion soudaine. Cela se produit avec la crown-of-thorns starfish et quelques autres espèces d’oursins, entre autres. Pour ce qui est des méduses, elles sont planctoniques, c’est-à-dire qu’elles se trouvent dans la colonne d’eau et dérivent avec le courant. «Ces espèces peuvent proliférer à un moment donné et devenir envahissantes dans certaines conditions, mais cela ne signifie pas qu’il s’agit des espèces exotiques envahissantes.»


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Lexpress

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