Donald Trump tempête contre la création d’une « zone autonome » en plein Seattle

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L’un des accès au quartier de Capitol Hill, à Seattle, avec une affiche demandant la fin des services de police de la ville.

Des panneaux demandant la dissolution de la police de Seattle, un commissariat barricadé, une zone autonome… On est loin des manifestations violentes de 1999, contre la réunion de l’OMC. Pourtant, il n’en fallait pas plus pour que Donald Trump, qui se revendique « le président de la loi et de l’ordre », accuse les élus de Seattle, dans l’Etat de Washington, d’avoir abandonné la ville à d’« affreux anarchistes » et « terroristes intérieurs » sur fond de manifestations contre les violences policières.

Dans une série de Tweet, il a invectivé la maire et le gouverneur : « Reprenez notre ville MAINTENANT. Si vous ne le faites pas, je le ferai », avait écrit mercredi soir sur Twitter le président Trump, apostrophant directement le gouverneur de l’Etat de Washington Jay Inslee et la maire démocrate de Seattle, Jenny Durkan. « Ce n’est pas un jeu. Ces affreux anarchistes doivent être stoppés IMMÉDIATEMENT. AGISSEZ VITE ! », a ajouté le président.

« Des terroristes de l’intérieur ont pris Seattle, ville dirigée par des démocrates de la gauche radicale, bien sûr. LOI & ORDRE ! », a-t-il écrit un peu plus tard dans un autre message, sur le même ton autoritaire qu’il adopte depuis les manifestations massives dénonçant la mort de George Floyd et d’autres personnes noires arrêtées par la police.

Jay Inslee a répondu par un message railleur moquant les coquilles du président dans son Tweet, corrigé depuis. Jeudi, Jenny Durkan s’est élevée lors d’une conférence de presse contre cette « menace d’envahir Seattle », lancée par le président Trump, assurant que la majorité des manifestations dans sa ville ont été pacifiques et a conseillé au président de retourner dans son abri, sous la Maison Blanche.

Donald Trump n’avait pas explicitement fait référence à la « zone autonome de Capitol Hill » proclamée cette semaine par des manifestants, mais ses Tweet ont suivi de peu la diffusion d’un reportage réalisé sur le sujet par la chaîne Fox News, très suivie par le président conservateur. Le reportage décrivait ainsi « la prise totale d’une zone de sept pâtés de maisons dans un quartier de Seattle », affirmant que des manifestants armés patrouillaient dans la zone.

Un gigantesque « Black Lives Matter » peint sur E. Pine Street, à Seattle.

Des manifestants ont effectivement investi les rues entourant un commissariat de police laissé temporairement vacant par les forces de l’ordre, mais aucun incident n’a été signalé dans cette zone, où l’ambiance oscille entre fête de quartier et mouvements contestataires.

Dans ces rues barrées à la circulation, des familles avec enfants déambulaient jeudi après-midi, au milieu de bénévoles proposant des soins médicaux gratuits, de même que nourriture et boissons données par des commerces locaux.

Le commissariat barricadé de Seattle.

Les policiers ne sont toutefois pas les bienvenus à la fête. Deux d’entre eux ont, en vain, tenté de passer les barrières bloquant la circulation mais ont dû y renoncer sous les huées des manifestants leur refusant l’entrée dans cette « zone autonome ».

La police de Seattle a assuré qu’elle répondait toujours aux appels d’urgence dans le périmètre mais s’est inquiétée de la présence d’individus armés à certains points de contrôle, tout en reconnaissant leur droit légal à porter une arme de manière apparente dans cet Etat.

Au cœur de la polémique, une « zone autonome » autoproclamée qui s’est organisée depuis quelques jours autour d’un commissariat de police fermé temporairement après des manifestations parfois violentes. La chef de la police de Seattle, Carmen Best, a déploré cette décision, accusant la municipalité d’avoir « cédé à la forte pression publique » dans une vidéo destinée à ces policiers.

Le Monde avec AFP



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