Donald Trump s’enlise dans l’affaire ukrainienne

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Les efforts d’obstruction des républicains n’ont pas empêché les auditions d’une dizaine de conseillers et de diplomates, et l’apparition de nouveaux témoignages.

Par Publié aujourd’hui à 11h41, mis à jour à 12h22

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Le président américain, Donald Trump, le 23 octobre à Washington.
Le président américain, Donald Trump, le 23 octobre à Washington. SAUL LOEB / AFP

Une vingtaine d’élus républicains ont fait irruption, mercredi 23 octobre, dans la pièce sécurisée dans laquelle la commission du renseignement de la Chambre des représentants, qui compte pourtant dans ses rangs de nombreux membres du Grand Old Party, devait entendre un responsable du Pentagone. L’audition a été retardée de plusieurs heures. Il s’agissait pour les protestataires, non habilités à assister à la séance, de dénoncer les modalités de l’enquête consacrée par la majorité démocrate à un éventuel abus de pouvoir à des fins politiques de Donald Trump. Il pourrait lui valoir une mise en accusation (impeachment).

Cette démonstration de dépit témoigne de l’inconfort et de l’impuissance de ces élus face à une accumulation de révélations. Elles concernent une affaire déclenchée par le signalement d’un lanceur d’alerte, initialement bloqué par le département américain de la justice, après une conversation jugée troublante entre Donald Trump et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 25 juillet.

Mardi, un nouveau témoignage a conforté les soupçons démocrates. Le chargé d’affaires des Etats-Unis à Kiev, William Taylor, qui avait pris ses fonctions après le limogeage brutal de l’ambassadrice Marie Yovanovitch, en mai, a assuré, lors d’une audition, qu’une aide pour l’Ukraine avait été conditionnée par le président américain à l’ouverture d’enquêtes par la justice ukrainienne.

Elles concernent notamment le fils de l’un de ses adversaires politiques, l’ancien vice-président démocrate et candidat à l’investiture présidentielle pour 2020, Joe Biden. Hunter Biden a siégé au conseil d’administration d’une société gazière privée de 2014 à 2019. Aucune infraction n’a jamais été signalée à son propos.

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Stratégie d’obstruction

Dans son propos liminaire, William Taylor, ancien ambassadeur en Ukraine au temps de l’administration républicaine de George W. Bush, a déploré en outre la mise en place d’une diplomatie parallèle. Elle a été conduite, selon lui, par l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland – un riche donateur propulsé à ce poste par Donald Trump –, par l’ancien envoyé spécial Kurt Volker, et par le secrétaire à l’énergie démissionnaire Rick Perry, en coordination avec l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani.

William Taylor s’était inquiété, dans une conversation par SMS, d’un donnant-donnant, jugé « dingue », entre cette aide et les enquêtes. Il a confirmé ses propos datant du début du mois de septembre et il a indiqué que Gordon Sondland s’était efforcé de justifier ce geste par le passé de Donald Trump. « Lorsqu’un homme d’affaires est sur le point de signer un chèque à quelqu’un qui lui doit quelque chose, l’homme d’affaires demande à cette personne de payer avant qu’il ne signe le chèque », lui aurait-il dit.

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