Donald Trump se revendique « président de la loi et de l’ordre »

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Donald Trump près de l’église Saint John, à Washington, le 1er juin.
Donald Trump près de l’église Saint John, à Washington, le 1er juin. Patrick Semansky / AP

La foule pacifique qui s’était rassemblée face à la Maison Blanche, lundi 1er juin, avait été dispersée sans ménagement quelques minutes plus tôt par des forces de police usant de gaz lacrymogènes. Il s’agissait de faire place nette. Entouré d’officiers du Secret Service chargés de sa protection, Donald Trump a alors quitté l’enceinte présidentielle et traversé à pied le square Lafayette puis la rue qui le longe pour s’arrêter devant l’église épiscopalienne Saint John. « L’église des présidents » avait été visée la veille, au milieu des troubles nocturnes, par un départ de feu qui n’avait fait que des dégâts mineurs.

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Le président des Etats-Unis a pris la pose devant l’édifice, face aux caméras qui l’avaient accompagné, brandissant ostensiblement une Bible. Il a ensuite invité le secrétaire général de la Maison Blanche, Mark Meadows, son conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, l’attorney general (ministre de la justice), William Barr, le secrétaire à la défense, Mark Esper, à prendre place à ses côtés, ainsi que sa porte-parole, Kayleigh McEnany. Donald Trump souhaitait manifestement mettre en scène « le président de la loi et de l’ordre », ainsi qu’il s’était défini quelques instants plus tôt au cours d’une brève allocution, s’inspirant de la formule du candidat républicain, Richard Nixon, lors des troubles de 1968.

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Donald Trump a tracé le cap qu’il entend désormais suivre

En sept minutes, Donald Trump a tracé le cap qu’il entend désormais suivre : celui de la répression d’un mouvement dont il n’a retenu que les pillages et les actes de vandalisme, assimilés à un « terrorisme intérieur ».
En sept minutes, Donald Trump a tracé le cap qu’il entend désormais suivre : celui de la répression d’un mouvement dont il n’a retenu que les pillages et les actes de vandalisme, assimilés à un « terrorisme intérieur ». TOM BRENNER / REUTERS

Annoncée à la dernière minute, cette prise de parole était attendue. Donald Trump était invisible depuis deux jours alors que les manifestations pacifiques suivies de débordements s’étaient étendues à une bonne partie du pays, une semaine après la mort d’un Afro-Américain, George Floyd, aux mains de la police de Minneapolis, le 25 mai. La nuit précédente, la décision de plonger la Maison Blanche dans le noir, alors que des incendies éclataient à proximité avait renforcé une impression d’absence.

En sept minutes, Donald Trump a tracé le cap qu’il entend désormais suivre : celui de la répression d’un mouvement dont il n’a retenu que les pillages et les actes de vandalisme, assimilés à un « terrorisme intérieur ». « Nous y mettons fin maintenant », a-t-il assuré. La mémoire de George Floyd n’a eu droit qu’à trois phrases. Sévère avec « les autorités locales et des Etats [qui] n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger leurs concitoyens », le président s’est engagé « à déployer l’armée américaine » si « une ville ou un Etat refuse de prendre les décisions nécessaires pour défendre la vie et les biens de ses résidents ». Il a également annoncé le déploiement de « milliers de milliers de soldats lourdement armés » à Washington.

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