Donald Trump se justifie sans dissiper les doutes sur sa stratégie

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Le président américain, Donald Trump, à Miami, le 3 janvier.
Le président américain, Donald Trump, à Miami, le 3 janvier. EVA UZCATEGUI / REUTERS

Le 27 octobre 2019, quelques heures après la mort du chef de l’organisation Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, Donald Trump s’était longuement exprimé, répondant aux interrogations de la presse avec force détails. Quelques heures après l’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani par une frappe de drone américain, vendredi 3 janvier, le président des Etats-Unis s’est au contraire contenté d’une courte intervention de quatre minutes, et il n’a répondu à aucune question.

Dans son intervention lue dans une salle de son club de luxe de Mar-a-Lago, en Floride, où il passe ses vacances, Donald Trump s’est efforcé de justifier sa décision par la nécessité de restaurer une capacité de dissuasion américaine. « Soleimani préparait des attaques imminentes et malveillantes contre des diplomates et du personnel militaire américains, mais nous l’avons pris en flagrant délit et nous l’avons éliminé », a assuré le président.

« Sous ma direction, la politique américaine est sans ambiguïté face aux terroristes qui nuisent ou ont l’intention de nuire à un Américain. Nous vous retrouverons ; nous vous éliminerons. Nous protégerons toujours nos diplomates, nos militaires, tous les Américains et nos alliés, a-t-il ajouté. (…) Soleimani a perpétré des actes de terreur pour déstabiliser le Moyen-Orient depuis vingt ans. Ce que les Etats-Unis ont fait aurait dû être fait depuis longtemps. Beaucoup de vies auraient été sauvées. »

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La décision américaine, lourde de conséquences pour l’instant imprévisibles, constitue un cruel démenti à la thèse longtemps défendue par le président des Etats-Unis qui a assuré en solitaire, des mois durant, que Téhéran avait « changé » depuis son arrivée à la Maison Blanche. « Regardez ce qui est arrivé à l’Iran. L’Iran, lorsque je suis entré en fonction, semait la terreur. Ils combattaient dans de nombreux endroits du Moyen-Orient (…). Ils étaient impliqués dans tout. Maintenant, ils se retirent parce qu’ils ont de graves problèmes économiques », avait-il ainsi assuré le 27 mai 2019.

Formules vagues

Donald Trump est d’ailleurs resté muet sur les raisons précises qui ont précipité l’assassinat du général iranien après des semaines de tensions renforcées entre Téhéran et Washington sur le terrain irakien. Le président n’a pas non plus réexpliqué à ses concitoyens sa politique vis-à-vis de l’Iran, ni détaillé en quoi la frappe, assumée publiquement – contrairement aux raids conduits par Israël contre des positions iraniennes en Syrie –, la confortait.

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