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Le travail de sape se poursuit pendant la crise sanitaire. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump ne cesse d’éroder les outils qui encadrent son pouvoir exécutif. Il s’en prend désormais à une illustration de ces « freins et contrepoids » propres à l’équilibre institutionnel américain : les inspecteurs généraux, chargés de veiller au bon fonctionnement de l’Etat fédéral. Nommés par le président et confirmés par le Sénat, ils sont en théorie indépendants de l’administration. En moins de deux mois, Donald Trump en a limogé cinq.
La purge a commencé le 3 avril avec l’inspecteur général de la direction du renseignement national, Michael Atkinson. Le président des Etats-Unis avait un compte à régler avec cet ancien fonctionnaire du département de la justice, qu’il avait pourtant nommé lui-même à ce poste en 2018. Michael Atkinson avait en effet transmis au Congrès le signalement jugé crédible d’un lanceur d’alerte qui avait déclenché, en septembre 2019, sa procédure de mise en accusation.
Un rapport sévère
Glenn Fine, un fonctionnaire de carrière, a suivi le même chemin quelques jours plus tard. L’inspecteur général du département de la défense s’apprêtait à prendre la direction de l’équipe prévue pour surveiller la mise en application d’un gigantesque plan de soutien à l’économie américaine, d’un montant de plus de 2 200 milliards de dollars. Son successeur est l’inspecteur général chargé de l’agence de protection de l’environnement dont il conserve également la responsabilité.
Puis est venu le tour de Christi Grimm, inspectrice générale par intérim du département de la santé. Elle avait rédigé en mars un rapport sévère pointant les manques en matériel médical des établissements hospitaliers du pays. Ce rapport avait fortement déplu à Donald Trump, qui l’avait jugé « faux ».
Le 15 mai, Donald Trump a mis fin aux fonctions de l’inspecteur général du département d’Etat, Steve Linick. Selon la presse américaine, ce dernier s’interrogeait sur l’usage fait du personnel de son administration par le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, et sur le passage en force d’un contrat d’armement avec l’Arabie saoudite contesté par le Congrès.
Enfin, Mitch Behm, le fonctionnaire qui remplissait cette fonction au sein du département des transports, a été remplacé par un autre fonctionnaire qui reste par ailleurs chargé de superviser les gazoducs, les oléoducs et les transports de produits dangereux. Un curieux mélange des genres à propos d’un secteur du département placé sous surveillance en 2018, compte tenu d’une multiplication d’accidents parfois mortels.
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