Donald Trump sans stratégie face à l’Iran

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Le président américain pense qu’il peut appliquer les sanctions les plus brutales contre Téhéran tout en entretenant l’idée d’une nouvelle négociation, plus favorable aux Etats-Unis. Tout démontre que cette croyance est une chimère.

Par Publié aujourd’hui à 06h45

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Donald Trump arrive à New York, le 22 septembre, pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies.
Donald Trump arrive à New York, le 22 septembre, pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies. SAUL LOEB / AFP

La crainte d’un embrasement régional après des attaques contre les infrastructures pétrolières saoudiennes imputées à Téhéran, le 14 septembre, s’est dissipée, mais le bilan à ce jour de la sortie unilatérale des Etats-Unis, en mai 2018, de l’accord sur le nucléaire iranien, promesse de campagne de Donald Trump, n’est pas à l’avantage du président américain. Il pourrait en faire l’expérience pendant son passage à l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), du 23 au 26 septembre.

Washington espère y mobiliser contre l’Iran. Au cours des derniers mois, cependant, l’administration Trump n’a jamais été en mesure d’entraîner dans son sillage d’autres pays signataires de ce compromis.

Contrairement aux affirmations du président Trump, selon qui Téhéran a déjà changé d’attitude, le pouvoir iranien campe dans la défiance comme l’ont encore montré les déclarations de responsables mettant en garde contre « une guerre totale » en cas de frappes militaires contre leur pays. L’Iran a en outre commencé à s’affranchir de certaines contraintes de l’accord de 2015, et ses alliés régionaux restent particulièrement actifs.

Le péché originel du coup d’éclat de Donald Trump réside en bonne partie dans le caractère hétéroclite de la coalition qui l’a défendu. Il a été soutenu par les « faucons » du Parti républicain, à commencer par l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président, John Bolton, qui considèrent en fait que seul un changement de régime à Téhéran permettra de faire rentrer l’Iran dans le rang.

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Les limites de la « pression maximale »

Ce courant s’est appuyé sur une conjoncture régionale inédite : le rapprochement d’Israël et des puissances les plus influentes du Golfe, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Donald Trump a ajouté ses propres motivations : le démantèlement d’un des legs diplomatiques les plus importants de son prédécesseur Barack Obama, et le rêve de parvenir à un « meilleur accord » qui témoignerait de ses talents de négociateur.

Longtemps masquées par le succès apparent d’une campagne de « pression maximale » qui repose sur l’intimidation, les contradictions de cette coalition apparaissent aujourd’hui au grand jour.

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