Donald Trump punit Berlin en retirant près de 12 000 soldats

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Des soldats américains à Grafenwoehr, en Bavière (Allemagne), le 4 mars 2020.

Le couperet est tombé. Le secrétaire à la défense des Etats-Unis a annoncé, mercredi 29 juillet, le retrait de 11 900 soldats américains d’Allemagne, qui en comptait jusqu’à présent 36 000, conformément au vœu du président Donald Trump exprimé en juin. Mark Esper a tenté d’inscrire ce redéploiement dans le cadre d’une réflexion stratégique. Il a assuré que les 5 600 soldats qui seront repositionnés en Belgique et en Italie permettront « de renforcer » l’Alliance atlantique et « d’améliorer la dissuasion vis-à-vis de la Russie », alors que le reste des troupes concernées sera pourtant rapatrié aux Etats-Unis, même si elles retournent sur le théâtre européen dans le cadre de rotations.

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Le secrétaire à la défense a d’ailleurs été démenti, pratiquement en temps réel, par Donald Trump. « Nous réduisons les effectifs parce qu’ils [l’Allemagne] ne paient pas leurs factures. C’est très simple : ce sont des délinquants », a assuré le président des Etats-Unis, qui s’apprêtait à quitter la Maison Blanche pour se rendre au Texas, en stigmatisant le comportement de l’Allemagne. Après avoir vanté sa capacité à convaincre les membres de l’OTAN d’accroître leurs dépenses militaires, Trump a assuré que « la plupart d’entre eux seront à jour. Celui qui ne sera pas à jour est l’Allemagne. Nous dépensons beaucoup d’argent pour l’Allemagne. Ils profitent de nous sur le commerce et ils profitent de nous pour l’armée ». La facture de ce retrait se chiffrera cependant en milliards de dollars, selon Mark Esper.

Eviter toute surenchère

Les réserves du Congrès à propos de ce retrait, y compris au sein du Parti républicain, n’ont eu aucun impact sur Donald Trump, qui critique régulièrement le nombre de soldats américains déployés en dehors des frontières des Etats-Unis. Ce nombre est pourtant en baisse constante depuis une décennie et est désormais inférieur à 200 000. L’Asie est la zone qui compte le plus de soldats américains – au Japon et en Corée du Sud –, devant l’Europe.

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L’administration de George W. Bush avait déjà décidé, en son temps, un retrait d’Allemagne de 30 000 soldats, mais il était survenu avant les interventions russes en Géorgie et en Ukraine en 2008. Cette nouvelle réduction témoigne surtout d’une volonté punitive. Fidèle à sa conception purement transactionnelle des affaires étrangères, Donald Trump a d’ailleurs assuré à propos de ses interlocuteurs allemands : « S’ils commencent à payer leurs factures, je pourrais y repenser. » En outre, comme l’a montré la conférence de presse commune de Donald Trump et de son homologue polonais Andrzej Duda, à Washington, en juin, le redéploiement américain nourrit une compétition intra-européenne, même si le président polonais n’a manifestement pas eu gain de cause mercredi.

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