Donald Trump, président « trompe-la-mort » à l’heure du coronavirus

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Donald Trump accueilli par des représentants locaux lors d’une visite officielle à Romulus, dans le Michigan, le 21 mai.
Donald Trump accueilli par des représentants locaux lors d’une visite officielle à Romulus, dans le Michigan, le 21 mai. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Nouveau succès pour Donald Trump : l’hydroxychloroquine, ça marche. Sous le contrôle du médecin de la Maison Blanche, le président des Etats-Unis a suivi un traitement de deux semaines de ce médicament qu’il ne cesse de vanter. Résultat : il n’a pas été contaminé par le Covid-19 pendant la même période, c’est bien la preuve. Les experts malfaisants de la revue scientifique The Lancet qui doutent de son efficacité très fortement, voire très très fortement, n’ont qu’à bien se tenir. Certes, le vice-président Mike Pence a échappé lui aussi au virus ces quinze derniers jours sans même prendre ce traitement antipaludéen, mais il n’empêche.

Dévoilé lundi, le moulinet présidentiel a fait beaucoup parler. C’était l’objectif. Donald Trump préférait sans doute que les Etats-Unis débattent de lui plutôt que du nombre de 100 000 morts du Covid-19 qui sera dépassé dans la semaine à venir, ou du sort des trente-six millions de personnes réduites au chômage par la pandémie. Il a récidivé jeudi en refusant de porter publiquement un masque lors d’un déplacement dans une usine Ford du Michigan où on fabrique pour l’instant des appareils respiratoires.

A la vérité, ce président trompe-la-mort qui se rit des périls pendant que les mâchoires des faibles s’entrechoquent a bien couvert pendant un instant son auguste saillie nasale et ce que l’on trouve juste au dessous, mais loin des regards. « Je n’ai pas voulu faire à la presse le plaisir de le voir », a-t-il expliqué. La crispation au sein de la base trumpiste à propos du port du masque atteint un tel niveau que le gouverneur républicain du Dakota du Nord, Doug Burgum, a jugé utile d’expliquer avec émotion que ceux qui l’utilisent ne le font pas pour afficher une opinion politique mais plutôt pour protéger les personnes vulnérables, susceptibles d’être emportées par le Covid-19.

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Président trompe-la-mort

Vendredi, Donald Trump a poursuivi dans la même veine au cours d’une brève apparition dans la salle de presse de la Maison Blanche en ordonnant aux gouverneurs des Etats de rouvrir immédiatement les lieux de culte, la prière collective étant désormais classée « activité essentielle ». Ce moulinet-là s’est fait menaçant. « S’ils ne le font pas, je passerai outre », a averti Donald Trump avant de tourner les talons. La fidélité de la droite religieuse mérite bien quelques attentions.

La coordinatrice de la task force de la Maison Blanche, Deborah Birx, médecin de formation, qui a pris la parole ensuite, s’est montrée moins empressée. Elle a estimé qu’on pouvait bien attendre une semaine de plus, pour voir, et qu’il conviendrait sans doute de procéder au cas par cas. La porte-parole du président, Kayleigh McEnany a d’ailleurs été incapable de préciser quelle disposition de la Constitution permettrait à Donald Trump de tordre le bras des gouverneurs, souverains en la matière.

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