« Donald Trump joue sur le sentiment antichinois d’une partie de l’électorat »

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Le président américain, Donald Trump, le 20 juin, à Tulsa (Oklahoma).

Pertes & profits. Heureuse « fuite » dans la presse, en pleine guerre commerciale et technologique entre les Etats-Unis et la Chine : l’agence Reuters a révélé, mercredi 24 juin, la liste de vingt sociétés proches de l’Armée populaire de libération. Dressée par la Maison Blanche, elle a été transmise au Congrès, qui pourrait voter de nouvelles sanctions. On y trouve des opérateurs de télécommunications (China Mobile, China Telecom), les poids lourds du nucléaire (CNNC et CGN), de la conquête spatiale, du ferroviaire (CRRC et CRCC) et de la construction navale, l’avionneur AVIC ou le groupe de reconnaissance numérique Hikvision. Et, sans surprise, l’équipementier télécoms Huawei, qui s’est toujours défendu de fournir des informations aux autorités de Pékin grâce à son réseau 5G.

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Pour le Pentagone, ces entreprises, qui ont des activités aux Etats-Unis, sont possédées ou contrôlées par le gouvernement, l’industrie de la défense ou les militaires chinois. Pékin tente de « brouiller les frontières entre les secteurs civil et militaire » ? Eh bien, cette liste, appelée à s’allonger, sera « un outil utile pour le gouvernement, les entreprises, les investisseurs, les établissements universitaires et les partenaires », avant de sceller tout partenariat avec de telles entités ! On attend toujours la liste noire dressée par Pékin, promise de longue date…

Protéger les intérêts stratégiques des Etats-Unis

Le même jour, Singapore Telecommunications, premier opérateur de la cité-Etat, choisissait le suédois Ericsson comme fournisseur du cœur de son réseau 5G, tandis qu’un autre groupe d’opérateurs optait pour le finlandais Nokia, ne confiant à Huawei que des équipements moins sensibles. « Nous n’avons jamais explicitement exclu aucun fournisseur », a souligné le ministre singapourien de l’information. Mais S. Iswaran a ajouté que ces compagnies se sont « très clairement » conformées aux règles strictes du pays en matière de sécurité et de résilience de la 5G.

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Cette liste a été dressée en vertu d’une loi de 1999 (Defense Authorization Act) protégeant les intérêts stratégiques des Etats-Unis. Qu’en fera Donald Trump ? Il a le pouvoir de décider de nouvelles sanctions. Une chose est sûre, jamais une administration n’était allée aussi loin dans l’usage menaçant de ce texte. Autre certitude : avec cette nouvelle offensive lancée à moins de cinq mois de l’élection du 3 novembre, le président sortant, qui n’est pas au mieux de sa forme politique, joue sur un sentiment antichinois profond dans une grande partie de l’électorat américain.

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