Donald Trump essaie de profiter de l’escalade de la violence à Portland

0
80

[ad_1]

La police de Portland déplace le corps de l’homme tué lors de la manifestation du 29 août.

C’est l’engrenage dont les démocrates craignent qu’il ne joue au profit de Donald Trump. Une escalade dans la violence entre partisans et adversaires du président sortant. Samedi soir 29 août, à Portland (Oregon), l’un des hauts lieux des manifestations antiracistes qui se poursuivent sporadiquement dans nombre de villes américaines, la confrontation a fait un mort : un militant d’extrême droite venu participer à un rassemblement pro-Trump, tué lors d’une fusillade. Un homicide qui s’ajoute aux deux décès survenus le 25 août à Kenosha (Wisconsin) en marge des protestations contre les violences policières et des contre-manifestations d’extrême droite.

Portland, ville très progressiste au milieu d’un Etat rural et conservateur, attire depuis des mois les foudres de la Maison Blanche, qui en a fait le symbole des calamités – « émeutes, pillages, incendies volontaires, violence » – qui attendent les Etats-Unis en cas de victoire du candidat démocrate à l’élection présidentielle du 3 novembre. « Ne vous y trompez pas. Si vous donnez le pouvoir à Joe Biden, la gauche radicale va couper les vivres des commissariats de police dans toute l’Amérique, a lancé Donald Trump dans son discours de clôture de la convention républicaine, le 27 août à Washington. Toutes les villes vont ressembler à Portland la démocrate. »

Un seul épisode de pillages

Ville de tradition ouvrière, devenue capitale du street art, Portland, 650 000 habitants, a battu les records de mobilisation. Tous les jours, depuis le 25 mai, date de la mort de George Floyd à Minneapolis (Minnesota), Black Lives Matter (BLM) continue à manifester devant le palais de justice. Ils sont quelques dizaines, parfois quelques milliers, comme la semaine dernière, après que Jacob Blake a été blessé de sept balles dans le dos par la police le 23 août à Kenosha. Si les affrontements sont quasi-quotidiens à la nuit tombée avec la police – qui a arrêté plus de 200 personnes depuis le 1er août – et si les graffitis sont omniprésents, la ville n’a connu qu’un épisode de pillages, dans les premiers jours du mouvement. « En fait, les manifestations se déroulent dans un périmètre très circonscrit, de deux ou trois pâtés de maison », décrit Sophie Fauveau, une décoratrice franco-américaine dont la famille multiraciale a prévu de participer le 5 septembre à la prochaine manifestation « centrée autour des enfants ».

Lire aussi Affaire Jacob Blake : ce que l’on sait des circonstances qui ont conduit aux tirs de la police

Samedi soir était le jour 93 de la mobilisation. Deux jours après la fin de la convention républicaine, les partisans de Donald Trump avaient eux aussi décidé de descendre dans la rue, pour un rassemblement motorisé. Selon le journal The Oregonian, plus de mille véhicules étaient au rendez-vous, sur un parking du centre commercial de Clackamas, à une vingtaine de kilomètres dans la banlieue sud-est de Portland.

Il vous reste 65.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: