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Tribune. Les apparences comptent mais ne sont pas tout. Avec ce vote du Parlement irakien exigeant, dimanche 5 janvier, le départ des troupes américaines, Donald Trump paraît avoir bien mal joué. Loin de déboucher sur un affaiblissement de l’Iran, l’assassinat du général Soleimani, figure essentielle de la République islamique, semble couvrir d’opprobre les Etats-Unis dans tout le Moyen-Orient et leur faire perdre l’Irak au profit des mollahs.
L’Amérique est le tueur ; l’Iran, la victime d’un terrorisme d’Etat. Alors même qu’à Téhéran, pragmatiques et conservateurs serrent les rangs contre Washington, la presse américaine déborde d’interrogations sur la stratégie dans laquelle Donald Trump aurait inscrit ce tir de drone. Le moins qu’on puisse dire est qu’on ne la voit pas et, si c’était un match, tous les buts marqués le seraient par le régime iranien.
Ce sont les faits. Ils ne sont guère discutés mais rien n’interdit une autre lecture de cette crise car Donald Trump a su placer les dirigeants iraniens devant une alternative impossible puisqu’il est maintenant aussi risqué pour eux de venger la mort de Ghassem Soleimani que de refuser cet engrenage.
L’opposition syrienne fête la mort du général
Prenons la première hypothèse, celle dans laquelle ils vengent bel et bien l’assassinat d’un homme qui était l’architecte de la projection iranienne dans tout le Moyen-Orient, dont le dernier carré de l’opposition syrienne fête la mort à Idlib car c’est lui qui avait permis à Bachar al-Assad d’écraser son peuple et qui incarnait, avant tout, les gardiens de la Révolution, cette armée du régime qui avait réprimé dans le sang les manifestations iraniennes de novembre 2019. Cette vengeance, la République islamique l’a annoncée. Elle l’a promise mais qu’elle y procède directement ou par l’intermédiaire de ses protégés libanais, syriens, yéménites ou irakiens, la réponse américaine à cette riposte iranienne sera immédiate et lourde.
Proche de Donald Trump, le sénateur Graham a dès le vendredi 3 janvier averti les dirigeants iraniens que leurs champs pétroliers seraient bombardés s’ils s’en prenaient aux intérêts des Etats-Unis ou à leurs ressortissants. Donald Trump a enfoncé le clou en faisant état de « 52 cibles » dont il pourrait ordonner la frappe.
Le message de la Maison-Blanche est clair : « Si vous bougez, vous en paierez le prix ». Il y a peu de raisons de douter de cette menace que les Etats-Unis ont tous les moyens de mettre à exécution mais, à l’inverse, que se passerait-il si les dirigeants iraniens étaient assez sages pour prendre ces avertissements au sérieux, avaler cette couleuvre et ne rien faire ?
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