Donald Trump à l’offensive contre la Californie démocrate et ses sans-abri

0
166

[ad_1]

En campagne pour sa réélection, le président américain monte en épingle les problèmes sociaux dans le bastion progressiste de la côte Ouest.

Par Publié le 20 septembre 2019 à 01h43

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Donald Trump et son nouveau conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, à l’aéroport de Los Angeles, le 18 septembre.
Donald Trump et son nouveau conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, à l’aéroport de Los Angeles, le 18 septembre. TOM BRENNER / REUTERS

LETTRE DE SAN FRANCISCO

Donald Trump aime à apparaître comme un homme de solutions. Avant même d’avoir atterri en Californie, mardi 17 septembre, il se proposait de régler l’un des problèmes les plus frustrants de l’Etat : le nombre de sans-abri. La Californie est à la fois l’Etat le plus riche du pays – l’équivalent de la 5économie mondiale – et celui où le taux de pauvreté, si on intègre le coût de la vie, est le plus élevé. Dans cet Etat progressiste, l’aggravation des inégalités – et de la crise des homeless – est vécue par beaucoup comme un crève-cœur. De là à recevoir des leçons d’un président qui a inscrit au budget 2020 une baisse de 18 % pour le logement social…

M. Trump l’a expliqué à la presse dans l’avion qui faisait route vers la Silicon Valley, où il était attendu pour un déjeuner de collecte de fonds chez le cofondateur de Sun Microsystems Scott McNealy (50 000 dollars le couvert avec une photo). Le nombre de sans-abri nuit au « prestige » du Golden State. « On ne peut pas laisser Los Angeles, San Francisco et nombre d’autres villes s’autodétruire », a-t-il jugé, en assurant de sa sympathie les investisseurs étrangers qui « tout à coup voient des tentes » devant les propriétés huppées ou les bureaux pour lesquels ils paient des taxes foncières élevées.

Raser les campements

M. Trump croit aussi avoir vu flotter des seringues dans la baie de San Francisco. Il a même menacé la ville d’une mise à l’index pour violation des normes sur la qualité de l’eau. Une affirmation qualifiée de « bizarre » par la presse et de « ridicule » par la maire de San Francisco, London Breed. Certes, la municipalité distribue quelque 400 000 seringues chaque mois aux drogués pour éviter la propagation du HIV (selon un programme qui date de près de trente ans). Mais les deux tiers sont collectées après usage et aucune pollution maritime n’a été constatée, selon les services de retraitement des eaux usées.

Ce n’est pas la première fois que M. Trump se dévoue pour essayer d’empêcher les cités américaines de « tomber en enfer ». Il a déjà proposé ses services pour régler la violence par armes à feu à Chicago et Baltimore. L’an dernier, il avait aussi émis quelques idées sur la manière de lutter contre les incendies en Californie (s’inspirer de l’exemple finlandais). Cette fois, il a délégué le ministre du logement, Ben Carson, à Skid Row, le bastion des homeless dans le Downtown de Los Angeles, l’agglomération aux 59 000 sans-abri. Selon la presse, la stratégie de l’administration consisterait à raser les campements de tentes, accroître le rôle de la police dans la surveillance des SDF et les reloger de gré ou de force dans des immeubles appartenant à l’Etat fédéral.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: