Dominic Cummings tente de sauver sa tête

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Dominic Cummings, lors de sa conférence de presse le 25 mai 2020, dans le jardin du 10 Downing Street.
Dominic Cummings, lors de sa conférence de presse le 25 mai 2020, dans le jardin du 10 Downing Street. JONATHAN BRADY / AFP

D’habitude, les « SpAds » restent dans l’ombre. Ces special advisors, conseillers spéciaux du gouvernement britannique, s’effacent. Au pire, quand les choses tournent mal, ils démissionnent. Jamais ils ne parlent en public : preuve supplémentaire du rôle exceptionnel joué par Dominic Cummings auprès de Boris Johnson. Lundi 25 mai, il a même tenu une conférence de presse dans les jardins d’honneur de Downing Street, pour tenter d’éteindre l’incendie allumé trois jours plus tôt par le Guardian et le Daily Mirror et justifier son départ plus de 400 km au nord de Londres avec femme et enfant à la fin mars, alors que les règles du confinement étaient très claires : stay at home (« restez à la maison »).

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« Deux poids, deux mesures »

La veille au soir, le premier ministre était personnellement monté au créneau pour le défendre, expliquant que M. Cummings avait « obéi à son instinct de père » et agi « avec responsabilité, dans la légalité et avec intégrité ». Une opération de communication complètement ratée : lundi matin, la colère débordait sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision. Un conseiller scientifique du gouvernement (Stephen Reicher, sociologue à l’université Saint Andrews), une grosse dizaine d’évêques (de Manchester, Leeds, Bristol, Reading, etc.), et surtout une vingtaine de députés conservateurs dénonçaient le « deux poids, deux mesures » et un comportement affaiblissant gravement la crédibilité du pouvoir, au beau milieu d’une crise sanitaire historique.

De nombreuses dates, quantité de détails personnels – son fils de 4 ans fiévreux, amené en urgence à l’hôpital début avril, son oncle mort, ses inquiétudes pour sa femme, malade du Covid-19, lui-même atteint quelques jours plus tard… –, pendant plus d’une heure Dom Cummings, 48 ans, a livré sa version des faits, assurant qu’il avait « agi raisonnablement », sans enfreindre les règles du confinement en s’isolant à la fin mars à Durham (nord-est de l’Angleterre) dans un cottage proche de la maison de ses parents, âgés.

« Je ne regrette rien »

Pas question de s’excuser pour l’artisan de la campagne réussie du « leave » en 2016, l’architecte de la stratégie Brexit de Boris Johnson, qui « ne regrette rien » et n’a concédé qu’une ou deux erreurs. « N’avoir pas demandé la permission » au premier ministre de quitter Londres, fin mars, « mais il était malade, il avait tant d’autres choses importantes à gérer ». Et n’avoir pas plus tôt rendu public son déplacement. Mais M. Cummings craignait « les médias qui rapportent régulièrement des choses incorrectes » sur lui. « Je n’ai pas pensé à démissionner, je n’ai pas offert de démissionner au premier ministre », a précisé M. Cummings, réputé pour ses manières cassantes et son mépris affiché des « élites », spécialement des journalistes.

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