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Issu de la plus pure tradition des conseillers en communication anglo-saxons, l’homme de 47 ans a obtenu, en quelques semaines, un niveau de pouvoir inédit.
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Il se balade en permanence avec un sac en toile siglé « Vote Leave », la campagne pour le Brexit qu’il a menée avec succès en 2016. En quelques jours, Dominic Cummings, 47 ans, est devenu le personnage central du débat politique, dans un Royaume-Uni divisé qui se demande ce que Boris Johnson est en train de préparer pour réaliser le Brexit d’ici au 31 octobre, « quoi qu’il arrive », comme il l’a promis le jour de sa nomination, le 24 juillet. Officiellement simple conseiller à Downing Street, ce proche du Parti conservateur fait figure de véritable stratège de M. Johnson pour organiser un Brexit le plus brutal possible.
Plusieurs articles présentent cet europhobe historique – il avait déjà milité contre l’adoption de l’euro au tournant des années 2000 – comme le véritable directeur de cabinet du premier ministre. Lors d’une réunion matinale, cet homme volontiers arrogant et cassant aurait par exemple directement menacé les équipes du gouvernement de représailles en cas de fuites dans la presse.
Diplômé d’Oxford, fan de Bismarck, ce graphomane qui n’avait plus vraiment d’influence depuis 2016 rédigeait des posts de blog touffus avant de rejoindre M. Johnson. Dans le dernier, publié en juin, il se demandait comment « s’échapper du cauchemar [de la gestion du Brexit par Theresa May] et faire passer le gouvernement de l’absence d’espoir à la haute performance ».
« Spin doctor »
Issu de la plus pure tradition des spin doctors (conseillers en communication) anglo-saxons, celui-ci a obtenu, en quelques semaines, un niveau de pouvoir inédit. « Nous avons déjà eu des premiers ministres qui étaient très proches de leurs conseillers, mais jamais de personnes qui semblent autant contrôler le travail des ministres. Il se comporte comme un vice-premier ministre. C’est comme si le Royaume-Uni était gouverné par quelqu’un qui n’a pas été élu », s’inquiète Tim Bale, professeur de science politique à l’université Queen Mary, à Londres.
Cet ultrabrexiter serait surtout en train de manœuvrer pour sauver le Brexit d’élections anticipées, désormais de plus en plus probables. Depuis une élection partielle organisée le 1er août, la majorité des conservateurs ne tient en effet plus qu’à un siège. Il suffit qu’à la rentrée parlementaire, prévue début septembre, quelques députés conservateurs pro-Union européenne s’allient aux travaillistes et aux indépendantistes écossais pour faire tomber Boris Johnson.
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