Divali: lumière sur le mauricianisme

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Tout comme Sandra Herminette (à dr.) et sa fille Nikitta.

Tout comme Sandra Herminette (à dr.) et sa fille Nikitta.

«De tout temps, j’ai célébré Divali. Et aujourd’hui, je continue avec ma famille», confie Sandra Herminette, 46 ans. Cette femme, de foi catholique, a déjà tout préparé pour la fête de la lumière. «On nettoie, on fait des petits gâteaux ou on les achète. Et le menu du jour est végétarien», confie-t-elle.

Accompagnatrice dans une organisation non gouvernementale, Sandra Herminette se remémore de son enfance passée auprès d’un entourage hindou. D’où le fait qu’elle ait vite adhéré à la magie de Divali. Puis, en fondant sa famille, cette habitude s’est perpétuée, avance cette maman de deux autres filles, Nikitta, 23 ans et Nicky, 12 ans.

«Nikitta, ma cadette, qui a maintenant 18 ans, faisait le hindi à l’école. Elle était si enthousiaste en partageant les connaissances acquises que nous avons commencé à allumer des lampes. Elle a continué avec son apprentissage au collège, ce qui a renforcé notre souhait de fêter Divali», ajoute-t-elle.

Aujourd’hui, Sandra Herminette allumera les lampes avec ses enfants avant 18 heures. Ensuite, elle partagera un repas végétarien et des gâteaux avec les grands-parents, entre autres proches. «On ne peut faire les choses exactement comme le veut la tradition hindoue, mais c’est plutôt pour marquer l’événement. Puis, à chaque Divali, cela me met aussi déjà dans l’ambiance de Noël», indique-t-elle.

Comme Sandra Herminette, Christelle Olivier, enseignante dans une école spécialisée pour les enfants en difficulté scolaire, ne manque jamais la fête de la lumière. «C’est une belle célébration. Cela symbolise la victoire du bien sur le mal. Depuis mon enfance, je fête Divali.» Grandissant à Riche-en-Eau puis déménageant à New-Grove, elle était la seule catholique de sa rue. Ceci lui a fait découvrir les joies de Divali. «J’apprécie ses couleurs. La lumière est très importante dans la vie de chacun, peu importe notre foi. Divali, c’est aussi tout une histoire. Elle est riche et symbolique à la fois», déclare la jeune femme de 32 ans.

Comment Christelle Olivier marque-t-elle l’événement ? D’abord, c’est le grand ménage depuis quelques jours. Ensuite, on achète un vêtement neuf comme un kurta ou un churidar. Pour les lampes, la trentenaire préfère celles en terre pour leur cachet plus authentique et rare. Chaque année, elle innove : «Quelques fois, je les peins à la main et y rajoute des motifs. Ou alors, je fonds de la bougie à l’intérieur. Pour 2019, j’y ai inséré des petites bougies de couleur.» Elle partagera aussi des gâteaux patate faits maison avec ses parents, Linda et Gérard.

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Christelle Olivier ne manque jamais de célébrer Divali.

De son côté, Azaghen, 27 ans, de foi tamoule, tient ce rituel de son grand-père. «Il était de confession tamoule et ma grand-mère était hindoue. Quand j’allais passer des vacances, je les aidais dans les préparatifs. Mes grands-parents m’ont toujours fait comprendre l’importance d’apporter la lumière dans une maison à travers cette fête. Je n’ai jamais oublié cela», confie ce jeune comptable.

Il a décoré sa maison en utilisant des luminaires et des lampes de terre. Et avec ses parents, il a déjà commandé plusieurs gâteaux qu’il a hâte de partager avec ses voisins. «On est tous tellement pris par le travail et les autres responsabilités qu’on ne prend même plus le temps d’aller vers l’autre pour partager quelque chose. Pour moi, Divali est l’occasion de s’arrêter un instant et de fer labous dou. La lumière, c’est avant tout le partage», conclut-il.

Douceurs : les fruits secs et les noix s’imposent

C’est un moment des plus attendus le jour de la fête de la lumière : le partage des gâteaux. Chez Bombay Sweets Mart, à Port-Louis, la file ne cesse de se rallonger en ce vendredi 25 octobre. Selon Bhooshan Ramessur, directeur de l’établissement qui existe depuis 1969, une douzaine de nouvelles variétés a été introduite cette année. «Les tendances sont les fruits secs et les noix. Non seulement ils sont meilleurs pour la santé mais ils sont très prisés par les jeunes, surtout ceux qui veulent innover», constate-t-il. Par exemple, les nouveaux gâteaux incluent davantage les noix de cajou, les amandes et le «pistacchio», entre autres. Les couleurs et formes varient également. Ainsi, on trouve des petits melons d’eau fourrés aux noix ou d’autres en losanges concoctés en pâte pure de cajou. Selon lui, les laddoos, barfi et gâteaux sous forme de petites pommes sont indémodables. Ces demandes émanent surtout des communautés plus traditionnelles. Outre les boutiques spécialisées, les marchés, dont celui de Port-Louis, sont aussi pris d’assaut. Ici, ce sont les classiques qui l’emportent, dont des «Gulab Jamoun», les «gato ros» et les «barfis». «Nous avons fait un peu plus de barfis depuis cette semaine. Les gens viennent en commander ou en acheter directement. Beaucoup n’ont plus trop le temps de les faire à la maison», souligne Viren, un marchand. Et les nouvelles variétés alors ? «C’est difficile car les clients, eux, sont plus concentrés sur les classiques et les prix. Et avec le temps limité, on ne pourrait pas tout préparer», ajoute-t-il.


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Lexpress

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