Disparition d’Estelle Mouzin : la piste Fourniret est relancée, de nouvelles déclarations du tueur en série

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Lors d’auditions devant une juge d’instruction parisienne, Monique Olivier puis Michel Fourniret ont abordé successivement la disparition d’Estelle Mouzin. Une affaire dans laquelle la piste du tueur en série revient régulièrement mais qui cette fois, à en croire la défense de la famille, pourrait faire avancer le dossier.

La piste Michel Fourniret une nouvelle fois évoquée dans la disparition d’Estelle Mouzin. Au cours d’auditions distinctes ces dernières semaines, l’ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, puis le tueur en série lui-même, ont évoqué de manière spontanée le dossier de la disparition de la fillette en 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne, a appris BFMTV auprès des avocats du père d’Estelle Mouzin, confirmant une information de 20 Minutes.

Requête pour regrouper les dossiers

La nouvelle évocation de la piste Fourniret dans cette affaire criminelle remonte à février dernier. Monique Olivier, ex-femme du tueur en série déjà condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les crimes de “l’ogre des Ardennes”, était alors interrogée par une juge d’instruction parisienne sur l’assassinat de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, deux jeunes femmes tuées en 1988 et en 1990. Au cours de cette audition, Monique Olivier évoque alors d’elle-même la disparition d’Estelle Mouzin, de manière succincte.

Mais la magistrate parisienne n’en saura pas plus sur la disparition d’Estelle Mouzin. La juge instruit les meurtres des deux jeunes femmes et n’a pas la main sur le dossier Mouzin. Et Monique Olivier ne veut pas évoquer cette affaire avec le juge de Meaux en charge pourtant du dossier. Mais la piste est prise au sérieux: le 7 mai dernier, compte-tenu des enjeux, de l’ancienneté et de la singularité de l’affaire, la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, a saisi la cour de cassation d’une requête pour que le dossier Mouzin soit officiellement transféré au pôle d’instruction du tribunal de Paris. Par le passé, la juridiction a opposé à deux reprises un refus à la famille de la fillette.

“Il faudrait creuser pour la trouver”

Cette requête, cette fois-ci soutenue par les deux parquets et par les deux juges d’instruction, s’appuie également sur les déclarations de Michel Fourniret lui-même. Quelques jours après Monique Olivier, au mois de mars, de cernier a évoqué la disparition d’Estelle Mouzin. “Il faudrait creuser pour la trouver”, lance-t-il avec sa perversité habituelle lors d’une audition devant la juge d’instruction parisienne, avant de se murer dans le silence. Des déclarations apportant encore un peu plus de crédit à la piste Fourniret. Tout juste un an avant, en mars 2018, Michel Fourniret livrait déjà des “aveux en creux” expliquant “ne pas nier être impliqué” dans la disparition d’Estelle Mouzin.

Surtout en octobre 2007, quelques semaines avant d’être jugé par la cour d’assises de Charleville-Mézières, Michel Fourniret disait vouloir être entendu sur trois affaires: celles concernant Joanna Parrish, Marie-Angèle Domece – deux meurtres qu’il a reconnu en février 2018 – mais aussi Estelle Mouzin. “Il s’agissait d’une manière d’attirer l’attention sur ces trois affaires”, estime Me Didier Seban, l’avocat du père de la fillette. “Michel Fourniret est trop fier de son parcours meurtrier pour avouer des affaires qui ne le concernent pas. On s’est interdit une vraie enquête sur une piste sérieuse. Aujourd’hui nous avons bon espoir de savoir ce qui est arrivé à Estelle.”

De nouvelles fouilles?

L’espoir de la défense repose davantage sur l’audition de Monique Olivier. L’ex-compagne du tueur, qui a laissé entendre en 2015 à des co-détenues avoir fourni un faux alibi à Fourniret pour la disparition d’Estelle Mouzin. C’est aussi elle qui a provoqué les confidences du tueur dans de nombreuses affaires, dont celles concernant le meurtre de Farida Hammiche, la compagne d’un ancien co-détenu. “Michel Fourniret passe aux aveux quand Monique Olivier passe aux aveux”, précise Me Seban, rappelant que le criminel a toujours revendiqué avoir commis deux meurtres par an sur une période de 15 années.

Si la cour de cassation décidait du regroupement des affaires Fourniret au pôle d’instruction du tribunal de Paris, de nouvelles fouilles pourraient être envisagées rapidement. Déjà dans une clairière près de la maison de la deuxième épouse de Michel Fourniret à Clairefontaine dans les Yvelines. Des recherches avaient été menées en novembre 2018 dans le jardin de cette résidence, en vain. Un mois plus tard, ces fouilles avaient mené les enquêteurs dans les Ardennes sur un terrain ayant appartenu à Michel Fourniret. “Désormais, on a l’espoir que ça l’acte nécessaire”, conclut l’avocat du père d’Estelle Mouzin.

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