Disparition : Antoine, 6 ans, disparaît à Issoire en septembre 2008

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Le 11 septembre 2008, sur le coup des 22 heures, Alexandrine Brugerolle de Fraissinette appelle la gendarmerie d’Issoire pour signaler la disparition de son enfant âgé de 6 ans : c’est le début de l’affaire Antoine.

Pour Franck Maury, lieutenant de gendarmerie et commandant de la communauté de brigade d’Issoire-Champeix au moment des faits, cette enquête restera “l’échec de sa carrière”.

Ce jeudi soir, il est le premier à se rendre au domicile familiale situé dans le centre d’Issoire rue des Fours. Alexandrine, la mère du garçon, explique alors être sortie dîner avec son nouveau compagnon dans un restaurant chinois près de chez elle. Le couple aurait laissé Antoine seul à la maison devant un dessin-animé. “Si cela peut surprendre et sembler bizarre, nous, notre première mission était de retrouver l’enfant et on a commencé les recherches tout de suite. ” explique Franck Maury.

Pendant les toutes premières heures de l’enquête, la thèse de la fugue est privilégiée. Pour le lieutenant-colonel Pascal Palayer, alors officier de communication de la gendarmerie de la région Auvergne, deux éléments, livrés par la mère, étayent cette théorie : “L’enfant serait parti avec un sac, quelques biscuits et son manteau”. Après plusieurs jours d’absence scolaire, “Antoine devait retourner à l’école le lendemain matin et cela le perturbait”.

Un garçon décrit comme débrouillard

Antoine n’a plus été vu depuis le 2 septembre, jour de la rentrée des classes. Alexandrine Brugerolle justifie cette absence par une gastro-entérite. Pourtant, l’enfant n’a pas été chez un médecin.

Ne croyant plus à la thèse de la fugue, les enquêteurs se concentrent alors sur l’environnement familial du garçon. Antoine, décrit comme débrouillard, est souvent livré à lui même : “Il avait l’habitude de parcourir seul plusieurs kilomètres à pied pour se rendre chez son arrière grand-mère maternelle qui vit à Perrier dans des conditions de grande précarité. Sa maman n’est pas souvent à la maison, ses fréquentations ne sont peut-être pas au top et son compagnon est connu pour diverses infractions à la législation sur les stupéfiants” explique Franck Maury. 

Pendant quinze jours, une centaine de gendarmes est déployée sur Issoire. Spéléologues, maîtres-chiens, militaires et sapeurs-pompiers passent l’ensemble de la ville et de ses environs au peigne fin. En vain. Antoine reste introuvable.

Treize jours après sa disparition, le 24 septembre, sa mère, son concubin Sébastien Ribière et six autres proches du jeune homme sont placés en garde à vue. Tous seront finalement remis en liberté. A ce moment là, aucune poursuite n’est retenue contre eux.

Les deux ex-amants mis en examen

Depuis 2012, Sébastien Ribière est incarcéré dans le cadre d’une autre affaire. En mars 2017, un de ses codétenus prétend qu’il lui aurait confié que l’enfant aurait ingurgité accidentellement de l’héroïne et que son corps serait enterré dans les collines proches d’Issoire.

Sébastien Ribière et Alexandrine Brugerolle de Fraissinette (2008)

En avril 2018, la mère et l’ex-beau-père sont mis en examen pour homicide involontaire et recel de cadavre : des accusations contestées par les deux ex-amants.

Depuis 11 ans, le mystère demeure entier autour de la disparition d’Antoine, on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu du garçon. “Aujourd’hui encore les investigations se poursuivent, la section de recherches travaille… ” conclut Franck Maury.

Source : La Montagne

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