« Dire aux populistes que l’UE apporte des solutions migratoires »

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Vice-président de la Commission européenne et commissaire chargé de la « promotion de notre mode de vie européen », le Grec Margaritis Schinas a été la cheville ouvrière du pacte pour les migrations.

Des manifestants réclament l’accueil des réfugiés du camp grec de Moria, à Cologne, le 20 septembre.

Vous pensez que si votre initiative est approuvée, on évitera des drames comme l’incendie du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos ?

Moria n’est pas la faute de l’Europe, mais la conséquence directe de la non-Europe ! Faute d’un projet cohérent, on a créé des goulots d’étranglement, des trous noirs par lesquels ont pu se faufiler des gens, sans contrôle, sans se voir offrir des conditions d’asile claires, sans perspective d’atteindre un autre Etat membre. La solidarité, les procédures aux frontières ont fait défaut, et nous avons une chance de corriger tout cela.

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Quels sont, à vos yeux, les éléments-clés de la proposition que vous faites aux Etats membres ?

Nous avons bâti une structure à trois étages. Avec, d’abord, une dimension externe beaucoup plus forte et des accords avec les pays d’origine et de transit, les obligeant à collaborer davantage et à favoriser le maintien de leurs ressortissants sur leur territoire. Deuxièmement, l’instauration d’un contrôle efficace aux frontières. Troisièmement, un mécanisme de solidarité permanente et efficace. Tout cela est nouveau par rapport à 2016, où l’on ne pouvait pas faire de retours et de réadmissions, où Frontex [Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes] était embryonnaire et où le débat sur la solidarité obligatoire a tout bloqué.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a parlé d’« abolir » les règles de Dublin sur le premier pays d’entrée. Est-ce bien le cas ?

Dublin est derrière nous, nous définissons un nouveau circuit, en fonction de différentes situations. Un migrant se présentant dans un pays de première entrée ne pourra y arriver les mains dans les poches. Sa situation sera examinée, puis il passera la procédure des frontières avant d’être admis ou renvoyé.

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Les pays de l’Est accepteront-ils vraiment ce principe de solidarité, cette fois ?

Nous avons consulté tous azimuts durant un an, et nous proposons une piste d’atterrissage, en tirant les leçons de 2016. Chacun pourra se retrouver dans ce compromis original que personne ne trouvera sans doute idéal, mais qui est crédible et pourra fonctionner. Les pays de première entrée pourront bénéficier de la solidarité requise. Les pays d’accueil, dont la France, bénéficieront d’un système plus ordonné, offrant plus de prévisibilité ainsi que la garantie d’une politique de retour. Les membres du groupe de Visegrad [Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie] ne retrouveront plus l’élément de relocalisation obligatoire, mais devront assumer des responsabilités importantes.

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