Dialogue de sourds entre la Chine et le Canada

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L’ambassadeur de Chine au Canada, Cong Peiwu, le 22 novembre 2019 à Ottawa.

Sur fond de tensions diplomatiques persistantes entre Ottawa et Pékin, c’est à un échange courtois que se sont livrés, mardi 13 avril, l’ambassadeur de Chine au Canada, Peiwu Cong, et Pierre-Marc Johnson, ancien premier ministre du Québec, dans le cadre d’une conférence organisée par le Conseil des relations internationales de Montréal, un organisme à but non lucratif qui se prévaut d’être une tribune internationale au Québec. Mais la courtoisie n’a pas empêché l’événement de tourner au dialogue de sourds. Si l’ambassadeur a pris soin, dès le début de cette visioconférence, d’affirmer qu’en matière de diplomatie « la Chine a toujours cru que la conversation était meilleure que la confrontation », il a surtout apporté des démentis constants et attendus à toutes les critiques portées contre son pays.

Intitulée « Relations Chine-Canada, quelle voie suivre ? », la rencontre, organisée à l’initiative de l’ambassade de Chine, a permis d’aborder frontalement les trois dossiers majeurs qui empoisonnent aujourd’hui les relations sino-canadiennes. Le sort de Michael Spavor et Michael Kovrig d’abord, ces deux Canadiens jugés à huis clos il y a trois semaines et dans l’attente de leur verdict. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, répétait encore, le 19 mars, que « leur détention arbitraire et le manque de transparence des procédures judiciaires étaient complètement inacceptables ».

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Interrogé à leur sujet, Peiwu Cong a affirmé que « le système judiciaire chinois disposait de solides preuves qu’ils ont volé et transmis à des puissances étrangères des secrets d’Etat ». En réponse à Pierre-Marc Johnson, qui lui faisait remarquer que les deux hommes n’avaient pu ni choisir leur avocat ni bénéficier du soutien régulier des autorités consulaires canadiennes depuis le début de leur emprisonnement, il s’est contenté de déclarer que « tous leurs droits sont protégés ».

Ingérence

Le ton de l’échange s’est fait plus vif, lorsque l’ambassadeur a choisi d’attaquer à son tour le système judiciaire canadien, en abordant le cas de Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei, arrêtée en décembre 2018 à la demande de la justice américaine. « C’est au Canada, complice des Etats-Unis dans cette affaire, de trouver une solution pour la libérer, car elle n’a pas violé la loi canadienne », a-t-il asséné. Son interlocuteur lui a répliqué que « Mme Meng disposait, elle, d’un avocat et que ses conditions de détention étaient extraordinaires, comparées à celles des deux Michael ». Dans l’attente des dernières audiences de son procès en vue de son extradition vers les Etats-Unis prévues d’ici à la fin avril, Meng Wanzhou continue de vivre dans une de ses luxueuses résidences de Vancouver, simplement munie d’un bracelet électronique.

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