devant la presse étrangère, Jair Bolsonaro dénonce les « mensonges » et les « corrompus »

0
193

[ad_1]

Le président d’extrême droite a attaqué ses prédécesseurs et dénoncé les « fake news » colportées selon lui par les médias, vendredi, lors d’un petit-déjeuner à Brasilia avec les correspondants internationaux.

Par Publié aujourd’hui à 18h55, mis à jour à 19h49

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Le président brésilien Jair Bolsonaro au palais présidentiel du Planalto à Brasilia, le 18 juillet.
Le président brésilien Jair Bolsonaro au palais présidentiel du Planalto à Brasilia, le 18 juillet. ADRIANO MACHADO / REUTERS

Après deux cents jours à la tête du Brésil, Jair Bolsonaro a cessé de se plaindre. Sa fonction est difficile, « elle le sera toujours », dit-il, mais « je suis là pour accomplir la mission de Dieu ». Souvent sur la défensive, parfois comminatoire, pestant contre l’intégralité de ses prédécesseurs qualifiés tantôt de corrompus tantôt de traîtres à la patrie, fustigeant les fake news et les mensonges véhiculés selon lui par les médias, mais toujours prompt à répondre aux interrogations des journalistes, le leader de l’extrême droite brésilienne avait convié, vendredi 19 juillet, la presse étrangère à un petit-déjeuner au palais présidentiel du Planalto, à Brasilia.

Epaulé par Onyx Lorenzoni, le ministre de la casa civil, sorte de premier ministre brésilien, et par le général Augusto Heleno, responsable de la sécurité institutionnelle, le chef d’Etat a, entre deux pao de queijo (sorte de gougère locale), donné à voir sa vision du pays.

« Personne ne meurt de faim au Brésil »

Jair Bolsonaro est à la tête d’un Brésil englué depuis quatre ans dans une crise économique sans précédent, frappé par le chômage de masse (13 millions de Brésiliens sont sans travail) et meurtris par le retour de l’extrême pauvreté. Mais l’homme, peu au fait des questions économiques, balaye d’un revers de la main les préoccupations liées à la dénutrition grandissante. « Personne ne meurt de faim au Brésil, assure-t-il. Ce sont des mensonges. » Et le président d’insister malgré la perplexité de l’assistance : « Le Brésil est un pays riche pour n’importe quelle plantation. Dire qu’on meurt de faim au Brésil est un gros mensonge. Ça va mal, on ne mange pas bien, d’accord. Mais on ne voit plus des gens, même les pauvres, avec un physique squelettique comme ailleurs dans le monde. »

Lire aussi Au Brésil, des révélations sur l’opération « Lava Jato » ternissent encore l’image de la justice

« Si Dieu le veut, le pays sera gouverné éternellement par des gens qui ont la même politique que moi »

A l’en croire, évoquer cette question relève d’un « populisme », prompt à faire du Brésil un pays de « Bolsas » du nom des pécules accordés au plus pauvres, notamment lors des deux gouvernements de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). Selon le rapport 2018 du Panorama de sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’Amérique latine et des Caraïbes, la faim a progressé au Brésil : 5,2 millions de personnes étaient dénutries entre 2015 et 2017, contre 5,1 entre 2014 et 2016, rappelait récemment le quotidien O Globo.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: