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NICOLAS FANNY
Au début, l’idée de te concevoir
semblait être qu’un papier griffonné
Plus le temps passait, plus je me
demandais à qui tu ressemblerais,
Ta mère ou moi, ton père
Il y eut un soir, il y eut un matin,
je fus ton géniteur,
Cette femme que j’ai toujours aimée
allait enfanter
De cet enfant tant désiré pour me combler
Au début, on n’y croyait pas, on ne voulait
pas trop s’emballer
Quelques mois plus tard, tes mouvements
se voyaient sur le moniteur
Pendant que maman gérait ses haut-le-cœur,
J’appréciais tes petits battements de cœur
Déjà, je t’aimais… ma fille ou mon fils,
pas de premier ou de deuxième choix,
Un enfant en bonne santé,
c’est ce qui m’importait
Dans la chaleur de ce début d’été,
tu es arrivé
Mon fils, notre fils…
Notre vie si paisible, du jour au lendemain,
a basculé
Pour supporter tes cris et tes pleurs,
il fallait vraiment t’aimer
Une petite larme versée pour saluer
le courage de ma bien-aimée
Premier regard échangé,
ma tendresse avait déjà décuplé
Je pensais avoir atteint les plus hauts
sommets avec ta mère
Mais tu m’as prouvé bien le contraire,
Un an déjà que tu emplis nos cœurs
Maintenant, je ne conçois plus la vie
sans toi, mon p’tit bonheur
Être père, c’est vrai que cela fait peur
La vie, l’instinct te forge à être père,
Mais l’amour, la tendresse, la patience
font de moi un papa
Toi, petit homme à qui je tiens la main,
pour guider les pas
En attendant que tu puisses tracer
ta propre voie…
D’ici là j’espère que la vie n’aura pas
eu raison de moi,
Et que je puisse savourer tes exploits
Tout de toi me semble conçu parfaitement,
Et dire qu’au départ, tu n’étais que
deux regards scintillants
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