Deux avocates médiatiques s’affronteront au procès Weinstein

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Gloria Allred, l’avocate vedette engagée pour la cause des femmes, le 12 juillet 2019.
Gloria Allred, l’avocate vedette engagée pour la cause des femmes, le 12 juillet 2019. MEDIAPUNCH / REX / SIPA

Au centre se tiendra un homme. Autour, des femmes, nombreuses : victimes, accusatrices, et avocates. Le procès au pénal, pour agressions sexuelles, de l’ancien producteur hollywoodien Harvey Weinstein, qui doit s’ouvrir lundi 6 janvier à New York, est hors normes à plus d’un titre. Deux affaires seulement seront au cœur des débats : la plainte d’une de ses anciennes maîtresses, l’accusant de l’avoir violée en 2013, et celle d’une assistante de production assurant avoir subi ses assauts en 2006. De quoi faire risquer à l’accusé la prison à perpétuité.

Mais d’autres ombres planeront sur le tribunal, celles de plusieurs dizaines de femmes, 87 selon un décompte de USA Today, qui, ces deux dernières années, ont accusé le sexagénaire d’agressions sexuelles. Des témoignages qui ont contribué à enclencher le mouvement #metoo.

Un sous-texte sociétal

Cette situation pénale au sous-texte évidemment sociétal ne semble pas déplaire à Donna Rotunno. À 43 ans, l’avocate vedette d’Harvey Weinstein en est convaincue : son client, qui a réfuté toutes les charges, en sortira blanchi. Cheveux longs, visage taillé au couteau, la jeune femme a pris en juillet, avec son collaborateur Damon Cheronis, la relève de l’équipe d’avocats remerciée par le producteur. Un pari audacieux à quelques semaines seulement du début du procès alors prévu en septembre. Mais la confiance en soi n’est visiblement pas ce qui manque à Donna Rotunno.

« Beaucoup de ces supposées plaintes viennent de personnes qui ont dénoncé des échanges embarrassants mais pas illégaux. » Donna Rotunno

La juriste assume une forme d’esprit critique face à la vague #metoo et à cette armée de femmes qui a dénoncé gestes déplacés et agressions traumatisantes de la part de son client. « Beaucoup de ces supposées plaintes viennent de personnes qui ont dénoncé des échanges embarrassants mais pas illégaux », expliquait-elle en juillet dans une tribune publiée par Newsweek.

L’avocate Donna Rotunno, au côté de son client Harvey Weinstein, le 11 juillet 2019.
L’avocate Donna Rotunno, au côté de son client Harvey Weinstein, le 11 juillet 2019. KENA BETANCUR / AFP

Forte de cette logique, l’avocate de Chicago entend faire passer son client pour un être à la moralité certes discutable, mais en aucun cas pour un criminel. Harvey Weinstein a commis des « péchés » mais « il n’est pas un violeur », a-t-elle répété sur CBS News en septembre. Sans craindre le mélange des genres, la juriste, élevée dans la religion catholique, a cru bon de préciser : « Il y a une différence entre un péché et un crime. »

Déterminée à jeter un doute sur l’absence de consentement des femmes harcelées par Harvey Weinstein, elle s’en tient à un credo, pourtant régulièrement démenti par les psychologues : à ses yeux, une femme a « toujours le choix ». « Lorsqu’on parle de relations sexuelles entre un homme et une femme, on doit prendre en compte le fait qu’il y a toujours une zone grise, où se brouillent les lignes. » Un territoire flou dans lequel auraient navigué « 60 % des hommes » qu’elle a défendus, avec succès.

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