Deux ans après l’effondrement d’un viaduc, Gênes pose le dernier tronçon de son nouveau pont

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Le pont de Gênes, le 14 septembre 2018.
Le pont de Gênes, le 14 septembre 2018. FILIPPO MONTEFORTE / AFP

Symbole de renouveau bienvenu dans une Italie durement frappée par l’épidémie de Covid-19, le dernier tronçon du nouveau pont à Gênes, construit après l’effondrement d’un viaduc qui avait fait 43 morts en 2018, sera posé mardi 28 avril.

Malgré le confinement imposé depuis le 10 mars en Italie, où environ 27 000 personnes ont succombé à la pandémie, la construction de l’édifice a continué de jour comme de nuit à Gênes, grande ville portuaire du nord du pays.

« Alors que le reste du pays cherchait à savoir comment s’arrêter, ici la question était de savoir comment continuer », a déclaré Pietro Salini, patron de l’entreprise de construction qui a réalisé ce pont avec la filiale ingénierie du groupe naval Fincantieri.

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« Tout le monde est conscient du poids symbolique de l’avancement de ce nouveau viaduc, qui soigne la blessure de Gênes », écrit lundi le Corriere della Sera, principal quotidien de la péninsule. Les nouvelles sur l’avancement du projet ont permis aux Italiens « d’imaginer un nouveau départ, elles leur ont permis d’être fiers », selon le quotidien.

La pose de la dernière pièce de ce viaduc d’environ un kilomètre de long, enjambant une partie de la ville, a débuté lundi après-midi ; elle devait s’achever mardi dans la matinée, ont annoncé les autorités locales.

Quarante-trois antennes lumineuses, soit le nombre de personnes mortes

La pose du dernier tronçon mardi ne marque toutefois pas la fin du gigantesque chantier. Le pont devra encore être asphalté, et des panneaux solaires et des coupe-vent transparents seront installés. Ensuite viendra le temps des tests. « Nous espérons voir les premiers véhicules traverser le pont d’ici à la fin du mois de juillet », a estimé Pietro Salini.

Le 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi, du nom de l’ingénieur qui l’a conçu, un axe essentiel pour les échanges avec la France, mais aussi pour les trajets locaux, avait entraîné dans sa chute des dizaines de véhicules, sur la route des vacances ou du travail. Parmi les 43 victimes se trouvaient quatre enfants.

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Inauguré en 1967, le pont était sujet depuis très longtemps à de graves problèmes structurels, impliquant de coûteux travaux de maintenance. Son effondrement sur une voie de chemin de fer avait mis en lumière la vétusté de certaines infrastructures en Italie.

Le nouveau pont a été conçu par l’architecte vedette Renzo Piano, natif de Gênes, qui a dessiné, entre autres ouvrages, le Centre Pompidou et le nouveau palais de justice de Paris, ou encore la tour The Shard à Londres.

Blanc et profilé, il doit avoir la forme de la carène d’un bateau, hommage à l’histoire maritime de la ville. Il sera surmonté de 43 antennes lumineuses, en référence au nombre de personnes mortes.

Procès titanesque

La bataille judiciaire concernant cette catastrophe bat son plein. D’un côté, le principal accusé, la société Autostrade per l’Italia (Aspi), gestionnaire de ce viaduc routier et propriété de la famille Benetton ; d’un autre côté, les familles des victimes et de nombreux responsables politiques qui considèrent l’effondrement comme la conséquence d’un mauvais entretien et accusent Aspi d’avoir négligé la sécurité.

« Le pont Morandi () s’est écroulé parce qu’il ne réussissait plus à tenir debout », avait résumé en août 2019 le procureur de Gênes, Francesco Cozzi.

Le (ou les) procès s’annonce(nt) comme une entreprise titanesque : 74 personnes visées par l’enquête, dont des dirigeants de sociétés du groupe Benetton et des responsables de diverses administrations, plus de 100 avocats, 120 experts judiciaires, 75 témoins, et des tonnes de documents et preuves physiques.

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Le Monde avec AFP

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