Des trains français risquent d’être bientôt bloqués à la frontière luxembourgeoise

0
174

[ad_1]

Les TER ne sont pas tous équipes d’un système de sécurité européen ERTMS obligatoire dans le Grand-Duché à partir du 1er janvier 2020.

Par Publié aujourd’hui à 11h41, mis à jour à 11h42

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Un train régional français arrive près de Dudelange au Luxembourg, le 2 août 2018.
Un train régional français arrive près de Dudelange au Luxembourg, le 2 août 2018. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Chaque matin, 100 000 Français franchissent la frontière pour aller travailler au Luxembourg. Ils viennent de Thionville (Moselle), de Metz, de Longwy (Meurthe-et-Moselle) ou de Nancy par la route ou, pour 12 000 d’entre eux, par le train. Mais, à partir du mois de janvier 2020, ils pourraient être forcés de descendre de leur train à la dernière gare française pour monter dans une rame luxembourgeoise qui les conduirait jusqu’à la capitale du Grand-Duché. Une perspective invraisemblable.

En cause : l’ERTMS, pour European Rail Traffic Management System. Ce dispositif a été imaginé par l’Union européenne (UE) en 1996 pour harmoniser la signalisation ferroviaire en Europe. Amélioré avec le temps, il permet aujourd’hui, grâce à des capteurs et à un ordinateur de bord, une communication entre la signalisation et la conduite du train. Le dispositif est capable de déclencher, de manière automatique, un ralentissement, voire un freinage d’urgence, si le conducteur n’adapte pas sa vitesse à la signalisation latérale. La Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) a équipé l’ensemble de ses rames du système ERTMS depuis 2010, et le gouvernement du Grand-Duché souhaite désormais désactiver l’ancien système de signalisation et interdire la circulation des trains qui ne disposent pas de l’ERTMS sur son territoire national.

Un investissement de 25 millions d’euros côté français

Un premier calendrier avait été fixé avec les autorités françaises. Il imposait un équipement de tous les trains avant juin 2021. Du côté français, on a d’abord perdu beaucoup de temps. Il faut dire que la facture est salée : 28 millions d’euros pour installer le système sur chacune des 25 rames de TER qui circulent quotidiennement entre la France et le Luxembourg. L’UE participe à hauteur de 5 millions, mais il reste 23 millions d’euros à la charge du conseil régional, autorité organisatrice de transport. Après avoir tenté, en vain, d’obtenir un cofinancement luxembourgeois, les élus régionaux ont finalement lancé le programme à l’automne 2016.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Comment la SNCF veut attirer à nouveau les clients de proximité

L’accident ferroviaire de Dudelange, une collision entre un train de voyageurs géré par les CFL et un train de marchandises, survenu le 14 février 2017, a tout accéléré. Ce drame a coûté la vie à un conducteur des CFL. Et les autorités luxembourgeoises considèrent qu’il aurait pu être évité si les deux trains avaient été équipés du système ERTMS. Elles ont donc décidé d’avancer la date butoir au 1er janvier 2020.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: