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Des commerçants réclament la réouverture des commerces lors d’un flashmob près de la gare de Venise-Santa-Lucia, le 4 mai.
Des commerçants réclament la réouverture des commerces lors d’un flashmob près de la gare de Venise-Santa-Lucia, le 4 mai. MARCO SABADIN / AFP

Le microbiologiste Andrea Crisanti est un chercheur plutôt discret, qui d’ordinaire ne se répand pas dans la presse et sur les plateaux de télévision. Mardi 5 mai, le maire de Padoue lui a rendu un hommage appuyé en lui remettant le sceau de la ville, en remerciement de son action décisive dans la lutte contre le coronavirus. Dans son court discours, le chercheur, visiblement ému, a tenu à remercier « Cristina », une de ses voisines, qui, ces dernières semaines, lui a laissé chaque soir ou presque, devant sa porte, de quoi dîner. Retrouvée sans difficultés par la presse locale, sa bienfaitrice a lâché : « Je le voyais partir tous les matins à 7 heures, et rentrer si tard le soir… »

Revenu en Italie en octobre 2019, cet ancien professeur de l’Imperial College London, originaire de Rome, a laissé au Royaume-Uni sa femme et son fils. Pour toute la Vénétie, et même au-delà désormais, il est devenu une sorte d’homme providentiel. C’est en effet lui qui a mis sur pied, à rebours des opinions dominantes, une stratégie originale de lutte contre l’épidémie qui a sans doute permis à sa région d’éviter le pire.

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Quand les premiers cas de patients positifs au Covid-19 ont été détectés, le 20 février, dans la province de Lodi (Lombardie) et à Vo Euganeo, en Vénétie, Andrea Crisanti était en route vers l’Australie, où il devait participer à une conférence. A peine arrivé sur place, le chercheur a décidé de repartir dans l’autre sens. Puis il a demandé les coordonnées du président de la région Vénétie, Luca Zaia, et, après une longue conversation, il l’a convaincu de suivre son plan d’action.

Effort particulier sur l’hôpital de Padoue

La petite ville de Vo (3 000 habitants), nichée au pied des monts Euganéens, un ensemble de collines escarpées à proximité de Padoue, venait d’être identifiée comme le premier foyer de contagion dans la région, après la mort d’un résident de la commune âgé de 78 ans, diagnostiqué positif au coronavirus.

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« La première chose que nous avons faite, après avoir mis en place la “zone rouge”, ça a été de tester l’ensemble de la population, détaille le chercheur. Nous avons trouvé 73 positifs, dont près de la moitié n’avaient pas de symptômes. C’était une très mauvaise nouvelle, car évidemment les asymptomatiques sont les plus dangereux en matière de contagion, vu qu’ils ne se sentent pas malades. Pour stopper la contagion, il faudrait donc remonter les chaînes de transmission, tester les voisins, les collègues, les amis d’un malade, et même tous ceux qui pensent seulement qu’ils ont pu avoir été en contact… L’idée générale était d’utiliser les tests dans un processus dynamique, comme un instrument de contrôle autant que de diagnostic. »

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