des soldats de la garde nationale déployés à Minneapolis après une troisième nuit de violences

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La situation restait tendue, vendredi 29 mai à Minneapolis, après une troisième nuit d’affrontements avec la police consécutive à la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, lors de son arrestation violente. Un acte ayant tout d’une bavure policière qui a ravivé les plaies raciales aux Etats-Unis.

George Floyd est mort lundi soir juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d’avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars. Lors de l’intervention, il a été plaqué au sol par un agent qui a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. « Je ne peux plus respirer », l’entend-on dire : la scène, filmée par un témoin, est difficilement soutenable.

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  • 500 soldats de la garde nationale déployés à Minneapolis

Des soldats de la garde nationale vont venir en appui aux policiers fédéraux.
Des soldats de la garde nationale vont venir en appui aux policiers fédéraux. NICHOLAS PFOSI / REUTERS

Cinq cents soldats de la garde nationale étaient à pied d’œuvre vendredi matin pour rétablir le calme à Minneapolis, selon un communiqué militaire. Ces hommes de la garde nationale de l’Etat du Minnesota « offriront un soutien aux autorités civiles, aussi longtemps qu’on le leur demandera, afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens », précise le texte.

Le gouverneur de l’Etat du Minnesota, Tim Walz, a signé un décret autorisant l’intervention de la garde nationale. Deux cents policiers de l’Etat, ainsi que des hélicoptères, devaient également être envoyés sur place.

  • Un commissariat incendié

CARLOS BARRIA / REUTERS

Des manifestants ont incendié jeudi dans la soirée un commissariat de la ville. Des milliers de personnes ont assisté à la scène après que certaines d’entre elles eurent forcé les barrières qui protégeaient le bâtiment et brisé ses vitres. Les policiers avaient déserté le commissariat, selon les forces de l’ordre.

Les manifestations avaient auparavant été majoritairement pacifiques, avec des foules contenues par des chaînes d’hommes en uniforme. Mais il y a eu des heurts, avec le pillage d’une trentaine de magasins et des incendies ainsi que l’usage de gaz lacrymogène par la police autour d’un autre commissariat, celui où travaillent les policiers mis en cause.

Le défilé avait commencé en fin d’après-midi, avec de nombreux manifestants portant un masque pour se protéger du coronavirus. Dans la ville voisine de Saint Paul, la police faisait état de dégâts et de vols. « Nous savons qu’il y a beaucoup de colère. Nous savons qu’il y a beaucoup de blessures. Mais nous ne pouvons tolérer que certains s’en servent comme occasion pour perpétrer des délits », a déploré le directeur de la police de cette ville, Todd Axtell.

  • Twitter masque un Tweet de Trump

Le président Donald Trump « a été indigné quand il a vu la vidéo » de ce drame « odieux, tragique », a fait savoir sa porte-parole, Kayleigh McEnany. « Il a immédiatement pris son téléphone » pour s’assurer que l’enquête du FBI avançait vite, a-t-elle poursuivi : « Il veut que justice soit rendue. »

« C’est la première fois que je l’entends évoquer un cas » de ce genre, a toutefois réagi le révérend Al Sharpton, militant des droits civiques depuis des décennies. « Donc il ne peut pas s’indigner si les gens sentent qu’il s’agit de mots vides, parce que cela ne lui ressemble pas », a-t-il ajouté.

Twitter a masqué vendredi un message du président américain sur les affrontements, le laissant néanmoins accessible, pour signaler une « apologie de la violence », faisant monter d’un cran la polémique avec le président américain qui cherche à limiter la protection des réseaux sociaux et leur latitude à modérer les contenus.

« Ces VOYOUS déshonorent la mémoire de George Floyd, et je ne laisserai pas faire cela. Viens juste de parler au gouverneur Tim Walz et lui ai dit que l’armée est à ses côtés tout du long. Au moindre problème, quand les pillages démarrent, les tirs commencent. Merci ! », a tweeté jeudi soir Donald Trump.

Le président, suivi par plus de 80 millions de personnes sur Twitter, a publié ce message, pouvant être interprété comme une incitation aux forces de l’ordre à faire usage de leurs armes. Peu après que le Tweet a été masqué par le réseau social, Trump l’a reposté via le compte officiel de la Maison Blanche :

  • Une équipe de CNN arrêtée en direct pendant les violences

Une équipe de la chaîne américaine d’informations en continu CNN a été arrêtée par la police vendredi matin alors qu’elle couvrait en direct la suite des événements. La scène a été retransmise en direct, peu après 5 heures, heure locale (12 heures en France), selon le bandeau de la chaîne. On y voit le journaliste, Omar Jimenez, faire face à des policiers en tenue anti-émeutes. « Nous pouvons reculer où vous voulez. Nous sommes en direct. Remettez-nous où vous le souhaitez », dit-il calmement derrière son masque.

La caméra continue à tourner lorsque deux policiers se saisissent de son micro pour lui passer des menottes. « Pourquoi suis-je en état d’arrestation ? », demande le journaliste, qui est Noir, avant que ses collègues ne soient à leur tour appréhendés et la caméra saisie.

« Un journaliste de CNN et son équipe de production ont été arrêtés ce matin à Minneapolis en faisant leur travail, malgré le fait qu’ils se soient identifiés – une violation manifeste du premier amendement » de la Constitution américaine garantissant la liberté de la presse, a dénoncé CNN dans un communiqué, appelant les autorités à la libération immédiate de ses employés.

La chaîne a fait savoir peu après 13 h 30 (heure française) que son équipe avait finalement été relâchée.

Le Monde avec AFP



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