Des pesticides peut-être en cause dans le « syndrome de La Havane »

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Une cinquantaine de diplomates américains et canadiens en poste à Cuba avaient subi une série de maux mystérieux. Une nouvelle étude semble apporter de nouveaux éléments de réponse.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 16h11, mis à jour à 16h15

Temps de Lecture 2 min.

L’ambassade des Etats-Unis à Cuba, située à la Havane, en décembre 2014.
L’ambassade des Etats-Unis à Cuba, située à la Havane, en décembre 2014. YAMIL LAGE / AFP

Après les hypothèses d’attaques acoustiques puis de grillons qui s’accouplent bruyamment, la thèse d’un pesticide pourra-t-elle s’imposer ? Selon une nouvelle étude obtenue par la chaîne publique Radio-Canada, une exposition, à faible dose, à des neurotoxines utilisées pour la fumigation des moustiques pourrait avoir causé les mystérieux symptômes qui ont frappé ces dernières années des diplomates américains et canadiens en poste à La Havane.

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Entre fin 2016 et 2018, une cinquantaine de diplomates américains et canadiens, ainsi que des membres de leurs familles, ont souffert de maux divers se manifestant notamment par de fortes migraines, des acouphènes, des troubles visuels et cognitifs ou des problèmes d’équilibre et de vertiges.

Ottawa et Washington n’ont jamais établi publiquement la nature du phénomène désigné comme « le syndrome de La Havane », ni confirmé qu’il pourrait s’agir d’énigmatiques « attaques acoustiques » ou de micro-ondes, comme la presse américaine s’en est fait l’écho, sans toutefois apporter aucune preuve. Cuba rejette toute responsabilité.

En janvier dernier, deux scientifiques avaient avancé la thèse de bruits venant du chant du grillon à queue courte, présent dans les Caraïbes, dont le rythme des battements d’ailes compte parmi les plus élevés de l’espèce.

« Lien direct » entre les symptômes et une campagne de fumigation

A la demande du ministère canadien des affaires étrangères, une équipe du centre de traitement des lésions cérébrales de l’université Dalhousie a réalisé une étude clinique sur les 15 victimes canadiennes, présentée comme « la plus poussée » à ce jour par l’émission « Enquête » de Radio-Canada. Dans son étude, l’équipe multidisciplinaire composée de 26 chercheurs et dirigée par le neurologue Alon Friedman avance « l’hypothèse d’une exposition à faible dose à des neurotoxines ».

Les résultats des examens, selon l’étude, « suggèrent fortement » une intoxication à des organophosphates, des molécules utilisées dans la fumigation des moustiques. Selon Radio-Canada, Alon Friedman a établi un « lien direct » entre l’apparition des premiers symptômes, en 2016 et 2017, et le lancement à cette époque par le gouvernement cubain d’« une vaste campagne de fumigation contre le virus Zika sur toute l’île, et en particulier à La Havane ». Des ambassades avaient, elles aussi, mené leurs opérations de fumigation.

« Ces deux sources combinées ont certainement exposé les diplomates de manière excessive », conclut le DFriedman. Les diplomates testés présentaient notamment des traces de ces contaminants dans leur sang, parfois plusieurs mois après leur exposition. Cette étude, dont les hypothèses devront être vérifiées, met à mal d’hypothétiques « attaques acoustiques », a souligné Radio-Canada.

« Aucune cause définitive des incidents de santé n’a encore été déterminée », a cependant tempéré un porte-parole du ministère canadien des affaires étrangères, en assurant suivre toutes les pistes, « ce qui inclut les recherches à l’université Dalhousie ».

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