des milliers de personnes manifestent à Dresde contre l’extrême droite

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Le contexte est tendu, alors que les sondages prévoient un nouveau succès électoral pour le parti antimigrants AfD aux scrutins du 1er septembre, en Saxe et dans le Land voisin du Brandebourg.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 15h21, mis à jour à 15h30

Temps de Lecture 2 min.

Dans le cortège, les manifestants ont brandi des pancartes telles que « le racisme n’est pas une alternative » ou « Pas de place pour les nazis ».
Dans le cortège, les manifestants ont brandi des pancartes telles que « le racisme n’est pas une alternative » ou « Pas de place pour les nazis ». JOHN MACDOUGALL / AFP

Des milliers de personnes se sont rassemblées, samedi 24 août à Dresde, en Saxe, bastion de l’extrême droite allemande, pour une grande manifestation contre le racisme à une semaine d’élections très attendues dans cette région d’ex-RDA.

Sous le mot d’ordre « Solidarité au lieu de rejet : pour une société ouverte et libre », un grand melting-pot de manifestants de tous bords – ONG, artistes, syndicalistes, responsables politiques unis dans l’alliance #Unteilbar (indivisible en français) – ont commencé à défiler peu après 14 heures dans une ambiance décontractée.

Avant le début du rassemblement, sous un grand soleil estival, les organisateurs ont dit attendre au moins 10 000 participants.

« L’heure de vérité pour la démocratie »

Dans le cortège où fleurissaient des pancartes telles que « le racisme n’est pas une alternative » ou « Pas de place pour les nazis », Janna Rakowski, une enseignante de 27 ans venue de Berlin, a expliqué à l’AFP espérer qu’« il y ait en Allemagne beaucoup de gens qui s’engagent pour la diversité ». « Je veux montrer aux habitants de Dresde qu’ils ne sont pas seuls dans la lutte contre le racisme », a ajouté la jeune femme.

« Nous voulons faire quelque chose contre le climat politique [actuel] et soutenir les gens qui au quotidien s’opposent à la haine et à la violence », a, de son côté, déclaré la porte-parole des organisateurs, Susann Riske, au milieu de ce rassemblement bariolé composé de jeunes, de familles mais aussi de retraités.

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Le contexte est tendu, alors que les sondages prévoient un nouveau succès électoral pour le parti antimigrants Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux scrutins du 1er septembre, en Saxe et dans le Land voisin du Brandebourg. Selon les dernières enquêtes, il pointe en deuxième position dans son bastion saxon, derrière les conservateurs d’Angela Merkel. Avec des intentions de vote autour de 24 %, il pourrait plus que doubler son score par rapport à 2014.

Ces élections, auxquelles s’ajoutera celle de Thuringe fin octobre, seront « l’heure de vérité pour la démocratie », estiment les organisateurs, brandissant le spectre d’une participation de l’AfD à un gouvernement régional, qui devra être formé par une coalition. Cette perspective est rejetée toutefois catégoriquement par tous les autres partis.

Entrée à la chambre des députés après les élections législatives de 2017, l’AfD a bâti son succès en surfant sur les inquiétudes des Allemands après l’afflux de plus d’un million de réfugiés en 2015 et 2016. Sa rhétorique passe particulièrement bien dans l’ex-RDA communiste, délaissée par une grande partie de sa jeunesse et économiquement plus pauvre.

La nouvelle claque électorale qui menace les partis au pouvoir, après celle des élections européennes en mai, risque aussi de fragiliser un peu plus la grande coalition de la chancelière.

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