Des manifestations au nom de « Black Lives Matter » partout en Europe

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Des manifestants, le poing levé, dénoncent le racisme et les violences policières, à Madrid, le 7 juin.
Des manifestants, le poing levé, dénoncent le racisme et les violences policières, à Madrid, le 7 juin. JUAN MEDINA / REUTERS

Les manifestations en hommage à George Floyd et au nom du mouvement « Black Lives Matter » [Les vies noires comptent], se sont succédé partout en Europe ce week-end, de Madrid à Copenhague. Enormément de jeunes noirs, tout autant de blancs ou de jeunes d’origine asiatique, mais aussi des familles : des centaines de milliers de personnes ont défilé, défiant les règles de distanciation physique, lors de rassemblements largement pacifiques.

Au Royaume-Uni, où l’épidémie de Covid-19 n’est toujours pas maîtrisée, des dizaines de milliers de jeunes, très souvent masqués, ont convergé dans le centre de Londres, samedi puis dimanche 7 juin, dénonçant le « racisme institutionnel » dont seraient victimes les Noirs dans une société pourtant fière de son multiculturalisme. Beaucoup de pancartes rappelaient le récent « scandale Windrush », le ministère de l’intérieur britannique ayant pendant une dizaine d’années contesté la nationalité britannique de milliers de Noirs d’origine jamaïcaine résidant dans le pays. Nombre d’autres pancartes dénonçaient des minorités ethniques bien davantage mortes du coronavirus que les Blancs au Royaume-Uni, et touchées de plein fouet par la récession qui s’annonce.

Des manifestants confrontent la police lors d’une manifestation en soutien au mouvement Black Lives Matter, à Londres (Royaume-Uni), le 7 juin.
Des manifestants confrontent la police lors d’une manifestation en soutien au mouvement Black Lives Matter, à Londres (Royaume-Uni), le 7 juin. Frank Augstein / AP

Les manifestations ont culminé à Bristol, dimanche après-midi, avec la mise à bas de la statue du marchand d’esclaves Edward Colston, qui a été jetée dans les eaux du port de la capitale du Sud-Est de l’Angleterre. « Cet homme n’était pas grand, c’était un marchand d’esclaves et un meurtrier », a réagi l’historien d’origine nigériane, David Olusoga. « Il faut comprendre la frustration des gens », a pour sa part estimé Marvin Rees, le maire – noir – de Bristol, sur la chaîne de TTV Channel 4. La police s’est gardée d’intervenir, mais la ministre de l’intérieur, Priti Patel, a jugé que cet acte de « vandalisme » et le « désordre » étaient « complètement inacceptables ». La veille, quatorze policiers avaient été blessés devant Downing Street ; la résidence du premier ministre, à Londres, et la statue de Winston Churchill faisant face à Westminster a été taguée d’un « racist », ce qui a fait réagir vivement la droite dure britannique.

« La lutte contre le racisme doit tous nous mobiliser »

Près de 15 000 à Berlin, 25 000 à Munich, 20 000 à Düsseldorf, 14 000 à Hambourg : environ 150 000 personnes ont manifesté, samedi, dans plus d’une vingtaine de villes à travers l’Allemagne. Tout en s’inquiétant du non-respect des règles de distanciation physique lors des rassemblements, le gouvernement a reconnu la légitimité des manifestations. « La lutte contre le racisme doit tous nous mobiliser », a affirmé le ministre de la santé, Jens Spahn (CDU).

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