« Des législatives à bref délai seraient à l’avantage de Matteo Salvini »

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Dans une tribune au « Monde », la politiste Sofia Ventura estime que le pays s’est installé dans l’incertitude depuis la fin de l’alliance entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles. Si le ministre de l’intérieur veut hâter les élections, d’autres acteurs politiques sont moins pressés.

Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 06h34 Temps de Lecture 4 min.

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Matteo Salvini, à l’issue d’une réunion avec les députés et les sénateurs de la Ligue du Nord, à Rome, le 12 août.
Matteo Salvini, à l’issue d’une réunion avec les députés et les sénateurs de la Ligue du Nord, à Rome, le 12 août. REMO CASILLI / REUTERS

Tribune. L’issue de la crise déclenchée par Matteo Salvini, leader de la Ligue, vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, en rompant son alliance avec le Mouvement 5 étoiles (M5S), est incertaine. Les partis se montrent dépourvus de stratégies face au défi de la Ligue. Le destin de l’Italie serait-il celui d’un retour aux urnes dans peu de temps ? Des élections à bref délai ne sont pas la seule option envisagée par les acteurs politiques.

Lors d’une interview parue dans le Corriere della Sera, l’ancien président du conseil et ancien secrétaire du Parti démocrate (PD) Matteo Renzi – qui représente la minorité de son parti même s’il en contrôle les groupes parlementaires – s’est positionné comme l’avant-garde de ceux qui prônent la formation d’un gouvernement de court terme – mais pas trop court – autour du PD et du M5S, afin d’empêcher M. Salvini de conquérir la présidence du conseil. Jusqu’à ces derniers jours, le chef du M5S, Luigi Di Maio, avait refusé toute hypothèse de compromis avec le PD. Néanmoins, au cours du week-end, Beppe Grillo, fondateur du mouvement, a appelé à « sauver l’Italie des nouveaux barbares ». En conséquence, Di Maio s’est montré plus ambigu.

Possible alliance à trois

L’incertitude concerne aussi la forme qui pourrait assumer l’offre en cas de nouvelles élections. Est-ce que la Ligue ira au vote toute seule ? Ou, plus probablement, choisira-t-elle de s’allier avec le parti postfasciste, Frères d’Italie (Fd), afin de conquérir ensemble la majorité des sièges ? En outre, est-ce que M. Salvini a l’intention d’embarquer dans une alliance le désormais petit parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia (FI), très appauvri depuis la fuite des ses cadres vers la Ligue et FdI ? Cette alliance à trois est possible. A gauche, la situation n’est pas plus claire. L’alliance de centre gauche n’a pas encore pris forme, et l’identité de celui qui devrait recouvrir le rôle de « candidat à la présidence du conseil » est encore objet de discussion. Les hésitations caractérisent aussi le Mouvement 5 étoiles : pour la bataille électorale, Luigi Di Maio pourrait laisser – ou être obligé de laisser – la place à quelqu’un d’autre, par exemple au président du conseil sortant, Giuseppe Conte.

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En cas d’élections, l’alliance autour de la Ligue est en cours, et M. Salvini n’hésite pas à demander d’aller tout de suite aux urnes. Fort d’un consensus qu’il a édifié au fil des années, M. Salvini a enfin pris la décision de capitaliser sa force et de conquérir la présidence du conseil afin de gouverner selon sa propre conception du pouvoir. En tant que ministre de l’intérieur, il a géré les problèmes de l’immigration, des sauvetages en Méditerranée et des débarquements sur les côtes italiennes en imposant sa volonté aux autres ministres et au président du conseil.

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