des Iraniens menacés d’expulsion en Hongrie

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Pour eux, la crise du coronavirus pourrait signifier un retour forcé au pays. Quinze étudiants iraniens inscrits dans des universités de Budapest, en Hongrie, sont menacés d’expulsion depuis lundi 16 mars pour ne « pas avoir suivi les instructions » lors de quarantaines liées à la maladie, selon le ministère de l’intérieur hongrois. Des faits que les étudiants contestent, alors que le premier ministre nationaliste Viktor Orban a lié immigration et coronavirus. « Ils ont tourné l’opinion publique contre nous en nous faisant passer, à tort, pour des hors-la-loi », dénonce auprès du Monde l’une de ces étudiants, sous couvert d’anonymat par crainte de représailles alors qu’elle est actuellement assignée à domicile.

Tout a démarré début mars, quand deux Iraniens de retour de leur pays sont testés positifs au Covid-19. Il s’agit des deux premiers cas en Hongrie. M. Orban dénonce dès lors le rôle de l’immigration dans la propagation du virus. « Comme les mouvements de populations propagent la maladie, et que l’immigration est un mouvement en soi, il y a un lien logique entre les deux éléments, affirme-t-il. L’épidémie a été amenée en Hongrie par des étrangers et se propage parmi les étrangers. » Peu importe que les étudiants iraniens soient tous présents légalement sur le territoire hongrois, où ils payent des frais de scolarité de plus de 10 000 euros par an.

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A la suite de ce dépistage, tous leurs contacts, dont plusieurs autres étudiants étrangers, ont été placés en quarantaine obligatoire dans un hôpital de la capitale. C’est ici que les versions divergent. Selon le ministère de l’intérieur, les Iraniens « ont été agressifs avec le personnel et quitté la salle de quarantaine sans autorisation ». Un Iranien est même accusé d’avoir jeté des chaises par la fenêtre. Dans la foulée, le gouvernement hongrois multiplie sur Facebook les messages annonçant que « les Iraniens qui ne coopèrent pas avec les autorités sanitaires, nous les expulserons ».

« Charges hallucinantes »

A leur sortie de quarantaine, le 12 mars, la plupart des étudiants iraniens sont en effet attendus par la police. « On nous a remis des actes d’expulsions avec des charges hallucinantes, comme avoir agi contre la sécurité nationale ou commis des violences envers les employés de l’hôpital. Personne d’entre nous n’avait fait cela », assure l’étudiante interrogée par Le Monde, qui reconnaît juste quelques tensions. « La police était venue nous chercher à 3 heures du matin, sans prévenir, pour nous mettre en quarantaine, les Iraniens, les Coréens et les Nigériens, mais pas les Italiens. A l’hôpital, ils nous ont mélangés alors qu’on ne savait pas qui était malade et qui ne l’était pas. Nous avons juste contesté cette décision. »

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