« Des industriels américains demandent la libération de l’héritier de Samsung, en dépit des promesses anticorruption du président coréen »

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L’héritier de Samsung,  Lee Jae-yong, arrive au tribunal de Séoul, le 18 janvier 2021.

En s’envolant vers Washington pour sa première visite officielle aux Etats-Unis, ce vendredi 21 mai, le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, a de bien difficiles sujets de conversation en tête. Le nucléaire de son encombrant voisin nord-coréen, les vaccins qui manquent, l’hégémonie chinoise… Mais voilà qu’un sujet inédit s’invite dans les discussions au sommet : le sort d’un prisonnier dont une partie des industriels américains demande la libération.

Pas n’importe lequel, bien sûr. Le plus puissant et le plus riche, Lee Jae-yong, héritier et président de Samsung, la plus importante société sud-coréenne et géant mondial de l’électronique. Il purge actuellement une peine de dix-huit mois de prison pour avoir corrompu la précédente présidente de la République sud-coréenne, Park Geun-hye, afin de renforcer le contrôle de sa famille sur le conglomérat.

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L’affaire est déjà ancienne et avait offusqué la population coréenne au point de valoir son poste au nouveau président, qui s’est fait élire sur la promesse d’une vigoureuse campagne anticorruption. Au pays du Matin-Calme, la politique n’est pas de tout repos puisque les deux prédécesseurs de l’actuel président sont en prison pour ce motif, dont l’infortunée Mme Park. De quoi renforcer sa détermination.

Pénurie mondiale de puces

La chambre de commerce américaine en Corée en appelle pourtant officiellement au pouvoir. « Nous pensons que le pardon du plus important dirigeant de Samsung est dans l’intérêt économique des Etats-Unis et de la Corée », assure James Kim, le directeur général de l’institution, dans le Financial Times. En jeu, les investissements promis aux Etats-Unis par l’électronicien, qui se chiffrent en dizaine de milliards d’euros.

La pression s’inscrit dans le contexte de pénurie mondiale de puces, qui a contraint General Motors et Ford d’arrêter la production de certains de leurs modèles. Et quand l’automobile tousse dans le Michigan, les politiques s’inquiètent à Washington. Joe Biden a donc prévu un plan de 50 milliards de dollars (40 milliards d’euros) pour rétablir la souveraineté des Etats-Unis dans la fabrication des composants électroniques, une activité largement dominée par les Taïwanais et les Coréens.

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Les deux ont promis des usines sur le sol américain, mais les industriels voudraient que cela aille plus vite. D’où la pression pour ce pardon, pratique largement répandue en Corée par le passé, et dont sa population ne veut plus. Cette affaire désolante a peu de chances d’aboutir, mais elle démontre qu’en dépit des discours « responsables », le monde des affaires américain n’a rien perdu de son cynisme.

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