Des « gilets jaunes » norvégiens contre les péages urbains

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Né en 2014, le mouvement de protestation a décidé d’investir le champ politique, en présentant des candidats aux élections locales, qui se tiendront en septembre. Une perspective qui inquiète les partis traditionnels et menace les populistes.

Par Publié aujourd’hui à 11h57

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A la périphérie d’Oslo.
A la périphérie d’Oslo. Ingram / Photononstop / Ingram / Photononstop

Ils ne protestent pas contre l’augmentation du prix de l’essence, mais contre les péages urbains à l’entrée des villes du pays. Jusqu’à présent, ces « gilets jaunes »  norvégiens avaient surtout organisé des opérations escargots sur les périphériques. En présentant des candidats dans onze communes et quatre régions aux élections locales du 9 septembre, le mouvement Folkeaksjonen nei til mer bompenger (action populaire en faveur du non à l’augmentation des péages urbains, FNB) menace de bouleverser le paysage politique du royaume.

Dans un sondage publié fin mai, le FNB est donné à 4,8 % des votes au niveau national. Dans les villes où il présente des listes, ses scores sont encore plus élevés : 25 % des voix à Bergen, la seconde ville du pays, sur la côte ouest ; 9 % dans la capitale norvégienne. Principale victime de ce succès : le Parti du progrès (Fremskrittspartiet, FrP), annoncé à 2 % des voix à Bergen et 7 % à Oslo.

L’inquiétude est telle que la direction du FrP s’est réunie d’urgence le 5 juin pour discuter d’un éventuel départ du gouvernement, où la formation populiste siège depuis 2013, sous la direction de la conservatrice Erna Solberg. « Si nous devons prendre coup après coup sur les péages urbains, ce n’est pas intéressant du tout d’être au gouvernement », remarquait alors le député Johan Aas, partisan d’un retrait.

Premier pays à tester les péages urbains

Fondé en 1973, le FrP s’est toujours présenté comme le parti des automobilistes. Bien avant de faire campagne sur une politique migratoire restrictive, une de ses priorités était le développement du réseau routier en Norvège, que le parti voulait financer en ponctionnant dans le fonds de pension alimenté par l’argent du pétrole, en dépit des strictes règles budgétaires qui limitent les transferts au budget de l’Etat.

Mais, depuis 2013, sa chef de file, Siv Jensen ne dirige pas seulement le ministère des finances. Jon Georg Dale, le ministre des transports, est également membre du FrP et la cible des critiques pour avoir donné son feu vert à une multitude de projets de développement, largement financés par les automobilistes.

Les péages urbains ne sont pas nouveaux en Norvège. Le royaume est le premier pays en Europe à avoir testé le dispositif dès 1986 à Bergen. L’objectif était de réduire la congestion à l’entrée des villes, en utilisant l’argent récolté pour financer des projets de contournement ou investir dans les transports publics. « Les résultats ont été positifs, tant du point de vue de la réduction du trafic que de l’amélioration de la qualité de l’air », assure Kjell Werner Johansen, directeur adjoint du Centre norvégien de recherche sur les transports.

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