Des gardes-frontières iraniens accusés d’avoir noyé des migrants afghans

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Près d’Herat, à la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, des agents municipaux enterrent le corps d’une Afghane victime du Covid-19, le 27 mars.
Près d’Herat, à la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, des agents municipaux enterrent le corps d’une Afghane victime du Covid-19, le 27 mars. Hamed Sarfarazi / AP

Le ministre des affaires étrangères afghanes, Hanif Atmar, a promis, mercredi 6 mai, aux députés de la Chambre basse du Parlement, que l’incident frontalier avec l’Iran ayant causé la mort de migrants ne resterait pas sans suite. Une déclaration en forme d’épilogue à plusieurs jours de tensions entre les deux pays et au tollé provoqué par cet événement au sein des organisations afghanes et internationales des droits de l’homme.

Dans la soirée du 1er mai, aux abords de la rivière Hari Rud, qui marque la frontière entre l’Iran et l’ouest afghan, des gardes-frontières iraniens auraient jeté à l’eau plusieurs dizaines de migrants illégaux pour qu’ils rejoignent leur pays. Selon les autorités afghanes, jeudi, seules 16 personnes ont pu regagner l’autre rive saines et sauves, 16 corps ont été retrouvés et une vingtaine de personnes sont aujourd’hui portées disparues, même si les recherches se poursuivent.

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Selon les témoignages de certains survivants, ils auraient d’abord été frappés et torturés et beaucoup ne savaient pas nager. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), des dizaines de milliers d’Afghans sont revenus dans leur pays depuis le début de la pandémie de Covid-19, notamment sous la pression des autorités iraniennes. Près de 3,5 millions d’Afghans, dont un peu moins d’un million ont le statut de réfugiés, vivent actuellement en Iran, souvent dans des conditions difficiles. L’Afghanistan demeure l’un des pays les plus pauvres au monde et nombre de ses habitants tentent de trouver ailleurs une meilleure situation.

Enquête diligentée

Depuis l’annonce par Téhéran de l’assouplissement des restrictions de déplacement en Iran, liées au virus, beaucoup de migrants illégaux tentent d’y retourner, selon les ONG internationales présentes à Herat, principale ville de l’ouest de l’Afghanistan. La rivière Hari Rud, qui forme la partie nord de la frontière irano-afghane et dont le courant devient dangereux au printemps, au moment de la fonte des neiges, est une zone de passage traditionnelle pour les illégaux.

Le consulat iranien à Herat a démenti les accusations de torture et de noyade formulées contre les gardes-frontières. Il a précisé que l’incident s’est produit du côté afghan de la rivière. Une version reprise par Abbas Moussavi, le porte-parole de la diplomatie iranienne. Hanif Atmar, le ministre des affaires étrangères afghan, a de son côté assuré, mercredi, qu’une enquête conjointe serait finalement diligentée pour faire la lumière sur cette affaire.

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