Des étés de plus en plus chauds en Sibérie

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Un tronc d’arbre en feu dans la région de Omks, en Sibérie (Russie), le 11 août.

Il y a quelque chose d’impalpable dans la menace que représente le réchauffement climatique pour les populations de la Sibérie et du Grand Nord russe. Comme si le mal était souterrain, invisible, au-delà du thermomètre qui atteint désormais, l’été, des niveaux presque aussi insensés que l’hiver…

Dans les villages plantés sur la toundra, chacun reconnaît que les choses ont changé : ici, des cratères sont apparus dans la terre, après l’effondrement des sols ; là, on se plaint que le bétail manque de nourriture, face à la sécheresse. Mais à chaque fois, les interlocuteurs joints par téléphone l’assurent : « Chez nous ça va encore, les enfants sont heureux de se baigner dans les rivières. Mais chez le voisin, la situation est difficile… »

Pourtant, les consciences ont évolué, en Russie, sur le réchauffement comme sur l’ensemble des problématiques liées à l’environnement. La hausse des températures constatée au niveau mondial est amplifiée dans les régions aux climats extrêmes.

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Alors qu’à l’échelle du globe celles du mois de juin ont été comparables aux records de 2019, c’est la Sibérie arctique qui enregistre les chaleurs les plus exceptionnelles : la température moyenne y était supérieure de plus de 5 °C à la normale en juin, avec des endroits qui ont atteint jusqu’à + 10 °C – une vague de chaleur qui s’est poursuivie en juillet.

Evénements climatiques extrêmes

Mais la question a longtemps été traitée uniquement par le prisme des bénéfices à tirer de ce nouvel état de fait : ouverture de la route maritime arctique pendant la majeure partie de l’année, possibilités nouvelles offertes à l’agriculture.

Le signe le plus visible du dérèglement est la répétition des événements climatiques extrêmes, inondations et feux de forêt en tête. Les incendies appartiennent désormais à la routine de l’été. Depuis le 1er janvier, plus de 4 millions d’hectares de forêts ont déjà brûlé sur le territoire russe, selon les autorités. Ce chiffre atteindrait plutôt 13,5 millions, évalue Greenpeace, qui se base sur l’observation d’images satellites. Les incendies sont toutefois la plupart du temps cantonnés à des régions lointaines et isolées, rendant illusoire la lutte contre le feu.

Autre indicateur du réchauffement : le dégel du permafrost, cette couche de terre gelée qui peut atteindre près de mille mètres de profondeur. Dans certaines villes, comme Iakoutsk, les maisons, bâties sur pilotis, vacillent, d’autres se sont déjà effondrées. C’est aussi un danger pour les infrastructures pétrolières et gazières, construites à 80 % sur des zones à permafrost, qui pousse les autorités à prendre en compte la menace, même si Vladimir Poutine estime que « personne ne sait à quoi est dû le changement climatique ».

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