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Une Maison Blanche sur la défensive après la parution d’un livre sur Donald Trump : la scène est désormais familière. Au cours des dernières semaines, l’ouvrage à charge de la nièce du président, Mary Trump, puis celui de son ancien avocat chargé des basses besognes, Michael Cohen, condamné à une peine de prison pour fraude et violation des lois électorales, se sont ajoutés à une liste déjà longue. Le deuxième livre du journaliste Bob Woodward consacré à la présidence de Donald Trump, dont la chaîne CNN a diffusé des extraits, mercredi 9 septembre, relève cependant d’une autre catégorie.
In new tapes, President Trump admits to Bob Woodward he concealed critical details he knew about the coronavirus. “… https://t.co/nNtwpiBKtb
Cette différence tient en partie à la personnalité de l’auteur, mémorialiste impitoyable des administrations américaines successives, républicaines comme démocrates. Elle repose aussi et surtout sur l’accès dont a pu disposer le journaliste. En l’espace de six mois, de décembre à juillet, Bob Woodward s’est entretenu dix-huit fois avec le président, en tête à tête et par téléphone, et il a enregistré leurs échanges avec son assentiment.
Rage, le titre du livre, ne sortira pas avant le 15 septembre, mais sa promotion est d’ores et déjà assurée par les passages rendus publics mercredi. Ils sont d’autant plus dévastateurs pour le président qu’ils concernent un sujet, l’épidémie de Covid-19, qui a contrarié sa campagne de réélection en le privant d’un bilan économique flatteur, puis en soulignant les limites de son administration. Or ces extraits montrent que le président a menti à ses concitoyens sur la réalité de la menace, alors qu’il est fréquemment accusé d’avoir tardé à prendre des mesures dont il savait qu’elles auraient un fort impact sur l’économie.
Diffusion de deux enregistrements
La chaîne d’information a diffusé deux enregistrements, datant du 7 février et du 19 mars. Le premier correspond à la période durant laquelle le président a minimisé la dangerosité du virus et loué la réponse apportée par la Chine, premier épicentre d’une crise sanitaire appelée à devenir mondiale. Donald Trump se montre alarmiste. « Il suffit de respirer l’air et c’est comme ça que ça circule. Et c’est donc une question très délicate. C’est une question très délicate. C’est aussi plus mortel qu’une grippe intense », confie le président à Bob Woodward. « C’est plus mortel. C’est cinq, vous savez, c’est cinq pour cent contre un pour cent et moins d’un pour cent [pour la grippe]. Vous savez. Donc, ce sont des trucs mortels. », ajoute-t-il.
Dans les jours qui suivent, le président tient publiquement un tout autre discours. « D’ici avril, en théorie, quand il commencera à faire un peu plus chaud, [le virus] disparaîtra miraculeusement », assure-t-il alors que l’épidémie progresse. « Je pense que plus nous avancerons, plus les indicateurs vont s’améliorer », prétend-il le 19 février. « Nous avions douze cas à un moment donné et ils vont beaucoup mieux. La plupart d’entre eux sont complètement rétablis », insiste Donald Trump, le 23 février, tout en multipliant les comparaisons avec une grippe saisonnière. Pendant cette période, le président poursuit d’ailleurs ses meetings de campagne, qui rassemblent des milliers de personnes dans des enceintes sportives fermées.
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