des dizaines de milliers de femmes mobilisées à l’approche des élections

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Lors de la 34e édition des Rencontres nationales des femmes, à La Plata, les manifestantes ont adressé leurs revendications aux candidats à la présidentielle du 27 octobre.

Par Publié aujourd’hui à 18h19

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Réunions sur la place San Martin, à La Plata, le 13 octobre 2019, lors des Rencontres nationales des femmes en Argentine.
Réunions sur la place San Martin, à La Plata, le 13 octobre 2019, lors des Rencontres nationales des femmes en Argentine. Angeline Montoya pour “Le Monde”

La pluie a failli tout faire rater. L’acte d’inauguration des 34e Rencontres nationales de femmes (ENM) en Argentine, qui s’annonçaient massives, avait dû être annulé, samedi 12 octobre au matin, alors que des trombes d’eau s’abattaient sur la ville. Finalement, la mobilisation a battu tous les records, avec plus de 200 000 femmes dimanche soir dans les rues de La Plata, à soixante kilomètres de Buenos Aires.

Les Rencontres nationales de femmes se tiennent tous les ans pendant trois jours depuis 1986. Des dizaines de milliers de femmes (elles n’étaient qu’un petit millier il y a trente-quatre ans à Buenos Aires) convergent vers une ville différente chaque année, et débattent en ateliers des grands sujets liés aux femmes.

A deux semaines des élections présidentielle et législatives du 27 octobre, les ENM de cette année avaient une saveur particulière. Les principales revendications – le droit à l’avortement, la lutte contre la violence de genre, l’éducation sexuelle à l’école et les droits des minorités – étaient adressées au gouvernement sortant de Mauricio Macri mais également à celui qui caracole en tête des sondages, Alberto Fernandez (centre gauche), crédité ces derniers jours de 52 % des voix, contre seulement 32 % pour M. Macri.

Au moment même où cette foule de femmes convergeait vers Stade de La Plata, le premier débat entre les six candidats à la présidence – tous des hommes – était transmis à la télévision. Deux d’entre eux seulement se sont prononcés en faveur de la légalisation de l’avortement : le candidat du Front de la gauche unie, Nicolas del Caño, s’est dit, sans détour, « 100 % favorable », tandis qu’Alberto Fernandez a affirmé qu’il fallait « tendre vers la légalisation ».

« Marée verte »

La Campagne nationale pour le droit à l’avortement lors des Rencontres nationales des femmes à La Plata, en Argentine, le 12 octobre 2019.
La Campagne nationale pour le droit à l’avortement lors des Rencontres nationales des femmes à La Plata, en Argentine, le 12 octobre 2019. Angeline Montoya pour “Le Monde”

« J’ai assisté aux 34 Rencontres nationales de femmes sans en rater aucune, et cela n’avait jamais été aussi massif », affirme Nina Brugo, avocate de 75 ans et une des fondatrices de la Campagne nationale pour le droit à l’avortement, le collectif à l’origine du projet de légalisation de l’avortement débattu – et rejeté – au Parlement en 2018.

La manifestation de dimanche s’étirait sur environ trois kilomètres. Pendant plus de quatre heures, une « marée verte », la couleur des foulards qui symbolisent la lutte pour le droit à l’avortement, a envahi les rues de cette ville de 750 000 habitants.

« Si le pape était une femme, l’avortement serait légal », chantaient les manifestantes, ou encore : « Alerte, alerte, la lutte féministe marche dans les rues argentines ; machistes, faites attention, toute l’Amérique latine va être féministe ! » De rares incidents ont émaillé le cortège, lorsqu’un petit groupe a décidé de jeter des pierres et des cocktails Molotov contre la cathédrale, alors que le parcours officiel l’évitait soigneusement. Sept personnes ont été brièvement détenues.

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