des divergences subsistent entre Londres et Bruxelles à J-10

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Le négociateur britannique du Brexit, David Frost (à gauche) et l’ambassadeur britannique auprès de l’UE, Tim Barrow (au centre), le 22 décembre à Bruxelles.

Ils ont beau négocier, les Européens et les Britanniques ne sont, à cette heure, toujours pas parvenus à s’entendre sur la nature de leur relation commerciale future. Pourtant, dans dix jours, le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni, qui a officiellement divorcé de ses anciens partenaires le 1er février, rompra ses derniers liens avec l’Union européenne et ne fera plus partie du marché intérieur européen. Si, à cette date, Londres et Bruxelles ne sont pas parvenus à s’entendre sur les conditions d’un accord de libre-échange, sans quotas ni droits de douane, leurs échanges seront soumis aux taxes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui viendront s’ajouter aux surcoûts afférents au retour des contrôles aux frontières.

« Les écarts entre le Royaume-Uni et l’Europe restent importants, on ne peut pas continuer comme ça », juge un diplomate. Avant de poursuivre : la Commission, qui négocie au nom des Vingt-Sept, « ne veut pas renoncer. [Sa présidente] Ursula Von der Leyen aime bien négocier. Elle veut aller jusqu’au bout, pour qu’on ne puisse pas lui reprocher de ne pas avoir essayé. Mais, en réalité, les offres européennes sont déjà allées très loin, le Royaume-Uni n’en veut pas, je ne vois pas quel terrain d’entente pourrait exister ».

Lundi, Boris Johnson affirmait de son côté que « la position est inchangée ». Il a bien téléphoné à Emmanuel Macron, mais sa conversation avec le président français est restée cantonnée au Covid-19. « Les négociations se passent à Bruxelles, comme il se doit », explique le premier ministre britannique. Il se contente de réitérer ses exigences : « Le Royaume-Uni doit contrôler ses propres lois complètement, et les eaux de sa pêche. » Comme à son habitude, il assure que le « no deal » ne lui fait pas peur, les conditions de l’OMC étant « bien plus que satisfaisantes ».

Un report pas envisageable

Derrière cet apparent blocage, des progrès importants ont cependant été enregistrés sur la question des conditions de la concurrence, même si l’équation semblait a priori difficile à résoudre : les Européens ne veulent pas prendre le risque d’ouvrir leur marché à un concurrent si proche dont les règles en matière sociale, d’environnement ou d’aides d’Etat divergeraient largement des autres, quand les Britanniques refusent de lier leur destin économique à celui de Bruxelles de quelque manière que ce soit, puisqu’ils ont justement choisi le Brexit pour recouvrer leur souveraineté.

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