Des blocs de béton aux visites virtuelles, Berlin capitalise sur le tourisme du Mur

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Musées, visites guidées, blocs entiers à vendre, souvenirs : le Mur est devenu une valeur sûre pour le secteur du tourisme dans la capitale allemande.

Par Publié aujourd’hui à 11h50, mis à jour à 12h38

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Jonas Rothe, le fondateur de TimeRide, pose avec un casque de réalité virtuelle devant Checkpoint Charlie, le 22 août. Grâce à cette technologie, sa société propose aux touristes des visites virtuelles du Berlin des années 1980 à bord d’un bus.
Jonas Rothe, le fondateur de TimeRide, pose avec un casque de réalité virtuelle devant Checkpoint Charlie, le 22 août. Grâce à cette technologie, sa société propose aux touristes des visites virtuelles du Berlin des années 1980 à bord d’un bus. TOBIAS SCHWARZ / AFP

Trois décennies après la chute du rideau de fer, les derniers « soldats américains » ont enfin quitté Checkpoint Charlie, un haut lieu de la guerre froide à Berlin. Sommés de plier bagage par la mairie, les GI d’opérette, qui posaient pour des photos avec les touristes et tamponnaient leurs passeports avec de faux visas, ont évacué la réplique du poste de contrôle à la frontière entre Est et Ouest, devenu un point de passage obligé des circuits touristiques dans la capitale allemande.

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Une dizaine d’acteurs en uniforme se relayaient devant l’humble guérite posée sous le panneau adressant cet avertissement devenu légendaire : « Vous sortez du secteur américain ». Mais les faux soldats se comportaient parfois de façon agressive pour extorquer quelques euros aux touristes récalcitrants. Lundi 4 novembre, en raison de nombreuses plaintes, les autorités ont finalement sévi.

« Ce n’est pas trop tôt », juge Anna Kaminsky, la présidente de la Fondation pour la remise à plat de la dictature du SED (le Parti socialiste unifié, au pouvoir dans l’ancienne République démocratique allemande). « Un tel piège à touristes pour faire du fric, à l’emplacement d’une frontière où des gens sont morts, c’est de très mauvais goût », s’indigne-t-elle.

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L’éviction des acteurs déguisés de Checkpoint Charlie survient à un moment symbolique. Cette semaine, la ville commémore les 30 ans de la chute du Mur qui l’a longtemps meurtrie. Les festivités doivent culminer à la date anniversaire, samedi 9 novembre, à la porte de Brandebourg. Mais dans la capitale allemande, il y a longtemps que le « mur de la honte », ou ce qu’il en reste, s’est mué en aimant à touristes. D’ailleurs, ce secteur y est en pleine expansion.

13,5 millions de visiteurs

Berlin a attiré 13,5 millions de visiteurs en 2018 dont 46 % de touristes étrangers. « De janvier à août 2019, le nombre de touristes était en hausse de 4 % par rapport à l’an dernier », se réjouit Burkhard Kieker, directeur de VisitBerlin, l’organisme semi-public de promotion du tourisme dans la capitale. Pour les nombreux vacanciers qui s’intéressent au Mur, il y a l’embarras du choix. Au moins une vingtaine de musées et d’entreprises proposent des prestations que M. Kieker qualifie de « sérieuses ». Et c’est sans compter de nombreuses autres offres de moindre qualité. « A Berlin, le Mur et l’histoire de la division de l’Allemagne sont une attraction touristique importante », résume-t-il.

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