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Le président indonésien Joko Widodo a choisi le site sur l’île de Bornéo pour déménager le centre politique du pays face aux maux croissants de Djakarta.
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Le projet n’est pas nouveau mais pourrait bien cette fois être lancé pour de bon. Le président indonésien Joko Widodo a dévoilé, lundi 26 août, le choix d’un site sur l’île de Bornéo pour déménager la capitale du pays. Il se situe entre les villes de Balikpapan et Samarinda, dans une région de forêt tropicale. Le site « présente un risque faible de catastrophe naturelle », a souligné celui que l’Indonésie surnomme « Jokowi ». De vastes zones de l’archipel, situé sur la ceinture de feu du Pacifique, sont sujettes aux séismes, tsunamis ou éruptions volcaniques. Dans la province de Kalimantan, le nouveau lieu jouit également d’une localisation stratégique aux yeux du chef de l’Etat, « c’est au centre de l’Indonésie ».
Dès les semaines qui suivirent sa réélection, le 17 avril, « Jokowi » avait fait savoir qu’il entendait déplacer le centre politique du pays. « Le fardeau supporté actuellement par Djakarta est trop lourd en tant que centre politique, économique, financier ainsi que pour le commerce et les services », a-t-il répété, lundi, ajoutant : « Depuis qu’elle est indépendante, l’Indonésie n’a jamais choisi sa capitale. »
Djakarta, cité surpeuplée, embouteillée, régulièrement inondée, est de plus en plus invivable. La situation de l’ancienne Batavia des Hollandais s’est détériorée dans des proportions alarmantes, ne serait-ce que pour des raisons démographiques : la cité abrite 10 millions d’habitants, et le chiffre pour la population du « grand Djakarta » pourrait enfler jusqu’à 35 millions en 2030 et ravir à Tokyo son titre de plus grande mégalopole de la planète.
Les difficultés croissantes de Djakarta font craindre pour son existence même : elle s’enfonce chaque année de plus en plus. La partie nord de la ville, située sur la côte nord de Java, a baissé de 2,30 mètres lors des dix dernières années. Les treize rivières qui irriguent la mégapole, où des zones entières sont encore couvertes de bidonvilles, provoquent de fréquentes inondations, en dépit de travaux d’endiguement.
Un coût de trente milliards d’euros
Le gouvernement proposera une loi au Parlement pour acter ce déménagement, dont le coût est estimé à 30 milliards d’euros. A en croire le ministère de la planification, les institutions politiques pourraient commencer à s’installer progressivement à partir de 2024 dans cette région. Le calendrier paraît un peu optimiste : pour que ce projet soit mené à bien, il faut faire déménager des centaines de milliers de fonctionnaires, se lancer dans la construction de nombreux gratte-ciel. Et les organisations de protection de la nature ne cachent pas leur inquiétude. « Le gouvernement doit s’assurer que la nouvelle capitale ne soit pas construite sur une zone protégée ou de conservation », a déclaré à l’AFP Jasmine Putri, de l’ONG Greenpeace Indonesie.
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