« Des alliances pourraient paradoxalement voir le jour dans l’enseignement supérieur entre la Grande-Bretagne et l’UE »

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Quel paradoxe si, finalement, le Brexit poussait les grandes institutions britanniques à se tourner davantage vers l’Europe, s’exclame Delphine Manceau, spécialiste en management, dans une tribune au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 17h52 Temps de Lecture 3 min.

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« Certaines universités britanniques, à l’instar d’Oxford, ont nommé une personne chargée de la stratégie post-Brexit, pour réfléchir aux mesures à mettre en place afin que leur établissement conserve leur rang sur la scène mondiale »
« Certaines universités britanniques, à l’instar d’Oxford, ont nommé une personne chargée de la stratégie post-Brexit, pour réfléchir aux mesures à mettre en place afin que leur établissement conserve leur rang sur la scène mondiale » Tom Jacobs / REUTERS

Tribune. On nous interroge souvent pour savoir si le Brexit constitue une opportunité pour les institutions d’enseignement supérieur françaises. D’abord, nous ne saurions nous réjouir d’un événement qui ferme les frontières alors que nous préparons les jeunes à un environnement mondialisé. Mais plus encore, nous pensons qu’il aura un effet paradoxal d’ouverture européenne renforcée des institutions britanniques.

Les cent cinquante établissements d’enseignement supérieur britanniques, signataires d’une lettre ouverte adressée en janvier aux membres du Parlement européen pour alerter sur les conséquences académiques, culturelles et scientifiques du Brexit, sont inquiets. En effet, il semble aujourd’hui clair que le Brexit pourrait avoir des conséquences majeures sur l’attractivité du système éducatif britannique.

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Les conséquences se font déjà sentir, comme en témoigne une récente étude du mensuel Times Higher Education soulignant le déclin de réputation des grandes institutions britanniques. Si 450 000 étudiants internationaux rejoignent chaque année le Royaume-Uni, avec à la clé plus de 14 millions de livres sterling qui contribuent au produit intérieur brut (PIB) national, ce chiffre pourrait fortement diminuer.

D’abord, à cause d’une potentielle obligation pour les ressortissants étrangers d’obtenir un visa de travail aux termes de leurs études au Royaume-Uni.

Programmes de recherche compromis

Mais aussi à cause d’une augmentation sensible des frais de scolarité compensant une attractivité en déclin à l’international. Toutefois, ces évolutions ne sont pas nouvelles. Les conditions d’accès aux visas étudiants se sont durcies depuis quelques années déjà, sous l’impulsion d’ailleurs de Teresa May quand elle était secrétaire d’Etat à l’intérieur.

Autre inquiétude : l’attractivité auprès des enseignants-chercheurs. La sortie de l’Union européenne pourrait remettre en cause les programmes de recherche financés par des fonds européens au sein des universités britanniques, et compliquer l’obtention de visas pour les professeurs étrangers. Deux effets collatéraux qui inquiètent les meilleures institutions, comme la London Business School et l’University of Exeter Business School.

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Le journal britannique The Independent indique d’ailleurs qu’en 2017, plus de 2 300 universitaires européens ont démissionné des universités britanniques (+19 % par rapport). Avec 230 départs (contre 171 en 2014-2015), l’université d’Oxford enregistre la plus grosse perte.

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