derrière la décision de Trump, des enjeux de politique intérieure et la poursuite d’une diplomatie de rupture

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La reconnaissance de la légalité des implantations par Washington, lundi, s’inscrit dans la continuité de la diplomatie du président américain au Proche-Orient.

Par Publié aujourd’hui à 03h57

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Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo précise la position de la Maison Blanche sur les colonies israélienne, le 18 novembre à Washington.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo précise la position de la Maison Blanche sur les colonies israélienne, le 18 novembre à Washington. ANDREW HARNIK / AP

Sur certains dossiers de politique étrangère, l’administration souvent brouillonne de Donald Trump procède avec méthode. Le conflit israélo-palestinien en fait partie. Lundi 18 novembre, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a porté un nouveau coup à la position défendue des années durant par les Etats-Unis en assurant que « l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n’est pas en soi contraire au droit international ». Une déclaration aux allures de provocation pour la partie palestinienne.

Mike Pompeo s’est réfugié derrière l’ancien président Ronald Reagan qui avait estimé au cours d’une rencontre avec des journalistes peu de temps après son arrivée à la Maison Blanche, le 2 février 1981, que ces colonies « n’étaient pas illégales ». Ronald Reagan avait alors pris le contre-pied de la précédente administration démocrate de Jimmy Carter dont le conseiller juridique, Herbert Hansell, avait considéré que ce transfert de population dans un territoire occupé constitue une violation de la quatrième convention de Genève.

Le secrétaire d’Etat s’est gardé lundi de rappeler ce qu’avait ajouté à l’époque le président républicain, à savoir que la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens occupés à partir de la guerre de 1967 était « peu judicieuse » et « inutilement provocatrice ». De fait, la position des administrations américaines successives, démocrates comme républicaines, a toujours été de considérer la colonisation comme un « obstacle à la paix ».

Cette réserve n’a pas enrayé la croissance exponentielle d’une population passée en Cisjordanie, à l’exclusion de Jérusalem-Est, de 16 200 personnes lors de la déclaration de Ronald Reagan, à 427 800 en 2018, selon l’organisation israélienne Peace Now. Cette croissance a rendu de plus en plus difficile la création d’un Etat palestinien à côté d’Israël.

Revirement

Représentée en Israël par un ambassadeur très droitier, David Friedman, qui a toujours soutenu la colonisation israélienne, l’administration de Donald Trump a été la première à ne pas critiquer la poursuite des constructions en Cisjordanie. Un revirement qui s’inscrit dans une logique visant à remettre en cause ce qui a constitué pendant un demi-siècle les paramètres d’une négociation de paix entre Israéliens et Palestiniens.

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Sous l’impulsion de Donald Trump, Washington a reconnu unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël, sans se prononcer cependant sur ses frontières géographiques. Les Palestiniens souhaitent que la partie orientale de la ville, conquise militairement en 1967, abrite la capitale de l’Etat qu’ils appellent de leurs vœux. Les Etats-Unis se sont également efforcés de remettre en cause le statut de réfugiés reconnu aux Palestiniens déplacés lors des deux premières guerres israélo-arabes. Ces inflexions ont entraîné une rupture sans précédent entre Washington et la partie palestinienne.

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