« Depuis juillet 2020, 148 entreprises ont nommé un administrateur afro-américain, contre 52 l’année précédente »

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Ursula Burns, ancienne PDG de Xerox, au Massachusetts Institute of Technology (MIT, Cambridge, Etats-Unis), le 16 mai 2018.

Il y a tout juste un an, à Minneapolis (Minnesota), George Floyd mourait étouffé sous le genou d’un policier blanc, Derek Chauvin. Mardi 25 mai, Joe Biden a reçu la famille de la victime afro-américaine à la Maison Blanche et rappelé, comme durant sa campagne électorale, que « la vie des Noirs compte » (« Black lives matter »).

Ce drame n’a peut-être pas changé leur condition, mais elle a au moins relancé le débat sur leur place dans les organes dirigeants des entreprises et contribué à déverrouiller un peu la société américaine. Depuis, la présence des Noirs dans les lieux de pouvoir, quels qu’ils soient, est scrutée de plus près. Le secteur économique n’échappe pas plus à cet examen que la politique, l’éducation, la justice ou la cultu­re. Et ce jour anniversaire a été choisi par la société de conseil ISS Corporate Solutions (ICS) pour publier une étude concluant à la forte hausse en un an du nombre d’administrateurs noirs dans les sociétés du S&P 500, l’indice de référence américain.

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Entre le 1er juillet 2020 et le 19 mai 2021, 148 entreprises ont nommé un administrateur noir, contre 52 au cours de la même période 2019-2020. Soit un tiers des nouveaux directors, contre 11 % un an plus tôt. « L’aiguille a clairement bougé », a souligné Marija Kramer, une responsable d’ICS, en se félicitant que le vivier de talents issus des minorités s’enrichisse. Les femmes sont les premières à en bénéficier, ce qui permet aux sociétés de faire d’une pierre deux coups pour répondre à une demande croissante de diversité. Comme ce fut le cas pour Ursula Burns chez Xerox et au­jourd’hui pour Mellody Hobson, nommée présidente non exécutive de Starbucks en décembre.

Faciliter l’accès aux bonnes écoles

Les Afro-Américains n’occupent que 10,6 % des sièges au sein des boards, se rapprochant de leur part de 13,4 % dans la population américaine. Mais les hommes blancs restent dominants au sommet des grandes entreprises. On y compte une poignée de PDG noirs, comme Arnold W. Donald, patron du croisiériste Carnival (2013-2020), ou Kenneth Frazier, dirigeant du géant de la pharmacie Merck depuis onze ans. « George Floyd pourrait être moi », avait-il lâché quelques jours après le meurtre. Le dirigeant trouve qu’on s’est beaucoup payé de mots dans cette affaire, qu’il faut surtout faciliter l’accès de sa communauté aux meilleures écoles. Des fonds de pension, des gestionnaires d’actifs, des syndicats ou encore le Nasdaq se mobilisent. Il y aura sans doute un « après-George Floyd ».

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