Depuis Beyrouth, Carlos Ghosn prend les armes et conte son « cauchemar »

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L’ancien dirigeant du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn, lors de sa conférence de presse à Beyrouth, le 8 janvier.
L’ancien dirigeant du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn, lors de sa conférence de presse à Beyrouth, le 8 janvier. JOSEPH EID / AFP

Et finalement, le voici, celui que photographes et journalistes ont guetté pendant des jours, sous la pluie, dans le froid, sans succès, au pied de sa maison à Beyrouth. Dans la capitale libanaise, au Syndicat de la presse, c’est la cohue ce mercredi 8 janvier, les flashs crépitent longuement. Le fugitif le plus célèbre du monde, Carlos Ghosn, fait une entrée digne d’une star de cinéma, avec son épouse Carole. Il ne manquera pas de se faire théâtral, d’ailleurs, durant cette première apparition publique depuis son arrivée rocambolesque au Liban, le 30 décembre 2019.

Cette conférence de presse, l’ancien magnat de l’automobile l’a minutieusement préparée, avec sa défense et ses communicants. Ils sont là, avocats assis aux premiers rangs, au côté de Carole Ghosn et de l’experte en communication Anne Méaux, patronne d’Image 7, debout. Plus de deux heures de prise de parole, un exposé, puis des questions-réponses. Carlos Ghosn n’est plus l’homme humilié en menottes ; en costume et cravate, il se montre combatif, répond en anglais, français, arabe, portugais. Déterminé : « Je veux laver mon nom », explique celui qui se dit victime d’une « campagne systématique pour détruire [s]a réputation ».

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D’emblée il a douché les espoirs des journalistes. Non il ne lèvera pas le mystère sur les conditions de sa fuite, pour ne pas exposer « ceux qui [l’]ont aidé ». Rien n’y a fait, malgré les questions répétées, Carlos Ghosn n’a pas même accepté de dire s’il avait quitté le Japon caché dans une malle, l’une des spéculations sur sa fuite. Il a confié, par contre, avoir mûri le projet à partir du moment où son procès « était tout le temps repoussé », et par désir de retrouver son épouse. « Le cauchemar a débuté quand j’ai vu le visage du procureur, il s’est achevé lorsque j’ai vu le visage de ma femme. »

« J’étais une cible facile »

L’enjeu de cette contre-offensive médiatique lancée depuis Beyrouth était, pour l’homme d’affaires, de restaurer son image. Devant des journalistes originaires, entre autres, du Liban, de France, des Etats-Unis, du Brésil, et seulement deux du Japon, Carlos Ghosn s’est lancé dans une attaque en règle contre le système judiciaire japonais, « indifférent à la vérité », « la présomption de culpabilité prévaut ». L’homme d’affaires a déploré ses conditions de détention, « placé en isolement » dans une « cellule minuscule sans fenêtre », les interrogatoires « jour et nuit, bien sûr sans présence d’un avocat ».

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