Départ de l’Inde: Ian Papillon entre joie et tristesse

«Mé sé zis enn aurevoir, sa form parti lavi.» Après plus de cinq mois passés en Inde, Ian Papillon s’activait, hier, jeudi 30 mai, à l’International Wing de l’hôpital Narayana Hrudayalaya, à Bangalore, à faire ses valises. Les formalités complétées, il est fin prêt à prendre l’avion en compagnie de sa fille, Cléanne Papillon. Ian Papillon quitte la Grande péninsule avec un sentiment partagé. Si d’un côté, il est heureux de rentrer au bercail, de l’autre il est nostalgique de quitter les personnes qui l’ont soutenu tout au long de cette épreuve. Notamment les employés, infirmières et médecins, de même que des travailleurs sociaux de l’hôpital.

Le père de Cléanne a hâte de revoir sa famille. «J’ai hâte de retourner au travail. Éna boukou travay pé atan mwa la», lâche-t-il, visiblement soulagé de pouvoir enfin quitter les lieux. Du côté des infirmières du centre hospitalier, qui se sont occupées des jumelles siamoises depuis leur arrivée et ensuite de Cléanne après l’intervention, c’est un sentiment de tristesse qui prévaut. Une équipe médicale mauricienne est actuellement à Bangalore pour accompagner le père et la fille durant ce voyage à Maurice. Cléanne sera admise à l’hôpital de Flacq à son arrivée dans l’île.

Les médecins, qui parlent de Cléanne comme le «strong baby» ou encore «le bébé miracle» ont confié qu’elle est le premier enfant à avoir récupéré aussi vite après une intervention chirurgicale. «Les enfants prennent plus de temps pour se stabiliser. Cléanne a réagi après quelques jours», ont-ils dit à Ian Papillon.