Denise Ho, la star hongkongaise de la pop qui défie la Chine

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Chanteuse à succès et icône de la cause LGBT, Denise Ho est l’une des rares célébrités à Hongkong à s’être engagée dans le combat pro-démocratie. Un positionnement politique qui lui a attiré les foudres des autorités chinoises.

Par Publié aujourd’hui à 15h14

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Denise Ho, à ­Hongkong le 16 juillet.
Denise Ho, à ­Hongkong le 16 juillet. Anthony Kwan pour M Le magazine du Monde

Denise Ho, ou HoCC de son nom de scène, que certains prononcent « hoc » ou « ho-si-si », a longtemps été une chanteuse et compositrice à succès, une star internationale de la Cantopop, la musique favorite à Hongkong. Défilant encore en tête de cortège le week-end dernier, elle est aujourd’hui l’une des rares vedettes de l’ancien territoire britannique à oser s’afficher en faveur du combat pro-démocratie.

Un engagement qui lui a déjà coûté sa carrière en Chine, où elle et ses chansons, qui n’ont pourtant rien de politique, sont interdites depuis 2014. Son studio de musique, dans lequel notre entretien a lieu, n’a pas servi depuis trois mois. Coupe garçonne et peau de bébé, on soupçonne Denise Ho de cacher ses 42 ans tout au fond des poches de son jean slim gris, troué au-dessus des genoux. Ses grosses bottines noires font sans doute office de lest, sans lequel elle s’envolerait…

Interdiction de quitter le pays

Elle nous explique que le projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine, à l’origine des manifestations de ces dernières semaines et désormais « suspendu », aurait pu la viser. « On voit comment Pékin traite les artistes qui disent ce qu’ils pensent, comme Ai Weiwei (arrêté puis emprisonné près de trois mois en 2011, il lui a été interdit de quitter le pays pendant quatre ans). Cette loi nous mettait, moi tout comme d’autres activistes en vue, en grand danger. »

Elle a « plongé » le 12 juin, première journée noire du conflit, quand la police a visé la foule avec des balles en caoutchouc et des bean bags (« sacs à pois »), projectiles généralement utilisés dans des conflits beaucoup plus violents. L’avant-veille de notre rencontre, le 14 juillet, de nouvelles altercations entre policiers et manifestants (qui ont quand même fait 30 blessés) ont eu lieu dans un centre commercial dans le district de Sha Tin, et Denise Ho a tenté de s’interposer. « Quand les policiers me voient, ils ont tendance à accepter mes bons offices », constate-t-elle.

« Quand je me suis retrouvée dans cette foule de jeunes et de Hongkongais de base, dans la fumée des gaz lacrymogènes, j’ai vraiment décidé que je devais choisir mon camp. » Denise Ho

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